C’est un poème troué de silence
déchiré de ciel bleu
avec des mots
éparpillés sur la pagecomme des brins d’algues
abandonnés sur une plage.
Ensommeillement, ensoleillement
Les algues, c’est comme les fleurs,
elles ne suivent qu’une seule loi :
la Beauté.
Même celles qui sont poussées par les flots
et abandonnées sur la plage,
elles savent prendre des postures parfaites,
dessiner des courbes alanguies,
dignes des plus grands tableaux de l’abstraction lyrique,
à faire pâlir de jalousie un Hartung ou un Pollock.
Si les algues en viennent à s’enlaidir,
à proliférer de manière anarchique,
en dégageant des vapeurs toxiques,
– comme celles qui envahissent actuellement les côtes de la Bretagne Nord –
c’est toujours la faute des hommes,
de leurs combines et de leur malignité
déversant leur nitrate pour la rentabilité,
– culture intensive de porcins
pour engraisser les lobbies de l’agro-alimentaire
et rendre malades, mêmes les algues.
Tags : agriculture, ecologie, mer, peinture, pollution