Amma, Amour, toujours…

Surtout ne croyez pas que je sois devenu un dévot ou un disciple zélé d’Amma,
cette sainte femme venue de l’Inde,
je n’ai même pas expérimenté sa divine étreinte
qu’elle distribue généreusement à des milliers de personnes, durant ses longs voyages à travers le monde ;
j’ai juste beaucoup aimé le film « Darshan » de Yan Kounen, et j’aime bien que l’on me parle d’elle,
comme récemment dans le magazine « Santé Yoga« (n°123 décembre 2011),
dont je vous livre les extraits d’un interview, à la fin de cet article.

L’étreinte ou le geste primordial

Pour moi, Amma,, c’est juste comme un rappel,
de  notre Nature primordiale, de notre Essence ou de notre Etre ultime,
capable de distribuer inconditionnellement, à tout va,
l’Amour, l’Amour, et encore l’Amour,
et cela sans grand discours, sans sermon et sans prêche,
sans decorum ni rituel empesé, sans formule secrète ni compliquée,
Amma se contente d’étreindre, d’embrasser, de prendre dans ses bras,
tous ceux qui viennent à elle,
un contact physique le plus simple et le plus originel,
le geste primordial,
celui de la mère qui accueille ses enfants dans ses bras,
pour leur prodiguer réconfort, tendresse, chaleur, amour,
et cela sans aucune restriction, sans jugement, sans limite,
sans distinction de caste, de race, de pays, de croyances,
dans le simple et universel contact physique, et énergétique
de la  merveilleuse étreinte humaine.

Quelques chiffres

Pour les occidentaux qui aiment les chiffres,
Amma bat tous les records de performance :
elle parcourt le monde chaque année pendant neuf mois, non stop,
en distribuant plus d’un million d’étreintes,
elle en aurait déjà à son actif 29 millions,
quand elle est en action, – on dit en Darshan – elle peut dérouler les séances sans compter, sans limite,
– durant une célébration en Inde elle a étreint 45 000 personnes durant 21 heures de suite.

La « business woman »

Amma est aussi une « business woman » et cela n’est pas pour me déplaire,
à une époque où il est important d’être intégratif , c’est à dire présenter de multiples facettes.
Amma dirige de main de maître une très importante ONG « Embracing the World »,
présente dans plus de 40 pays, avec de multiples projets locaux pour venir en aide aux plus démunis,
avec l’insistance mise sur la protection de la nature afin de relier harmonieusement l’homme à son environnement.
Par exemple elle invite tout le monde à avoir un petit jardin biologique chez soi, même à l’intérieur d’un logement,
pour y faire pousser légumes et aromates.
Elle a aussi initié récemment un grand projet de nettoyage de l’Inde avec 108 lieux nettoyés en 8 jours,
projet relayé ensuite par le gouvernement indien.

L’interview de « Yoga Santé »

Comment définissez-vous cet amour qui vous transcende et que vous donnez si généreusement ?
Amma : L’amour est notre véritable essence. Il est au-delà de tous les particularismes liés à la religion, la race, la nationalité ou l’appartenance à certaines couches sociales. Nous sommes tous reliés par le même fil d’amour. Notre nature est de répandre l’amour sur les autres. C’est le vrai but de toute vie humaine. Un flot continu d’amour s’écoule de mon être vers toutes les créatures. C’est ma nature. Tant que ces mains auront la force de se tendre vers ceux qui viennent au Darshan, tant qu’elles pourront se poser sur l’épaule d’un homme ou d’une femme qui pleure, Amma continuera à donner le Darshan.
Vous vous référez souvent à l’amour maternel, pourquoi ?
Pour Amma la fibre féminine est faite d’amour maternel, de compassion, de patience, de désintéressement et les femmes ne doivent renoncer à ces qualités sous aucun prétexte. L’énergie féminine a un pouvoir immense. Il faut réveiller le pouvoir de guérison de l’amour maternel, car c’est la seule façon de voir se réaliser notre rêve de paix et d’harmonie universelle. Il est important que les femmes ne renoncent pas à leurs qualités innées car c’est des mères que dépendent l’intégrité, la beauté et le parfum de la société de demain…
Quelle autre valeur vous parait essentielle, à la fois sur le plan individuel et collectif ?
La compassion est essentielle, car c’est de l’amour exprimé en action. Avoir de la compassion, c’est avoir une approche pleine de considération à la fois pour la nature, pour tous les être shumains et plus généralement pour tous les êtres vivants. La compassion permet d’expérimenter le sentiment d’unité : voir la souffrance ou le bonheur des autres comme notre propre souffrance ou notre propre bonheur, se sentir lié à tous et à tout(…)
Vous dites également qu’il ne suffit pas de méditer. que faut-il faire d’autre pour mettre en pratique l’amour et la compassion au quotidien et, de ce fait, améliorer le monde ?
Accomplir des pratiques spirituelles sans accomplir d’actions désintéressées revient à construire une maison sans portes. Le principe d’Amma, c’est d’essayer d’inspirer à tous ses disciples des actions qui soient bénéfiques à l’ensemble de la société. Par exemple, il y a quelques temps, Amma a expliqué qu’il y avait un problème avec les abeilles, à cause des traitements. Normalement les abeilles partent à plusieurs kilomètres de leur ruche, mais à cause des produits toxiques elles ne trouvent plus le chemin du retour. Cela pose un gros problème de pollenisation. A partir de ce constat, Amma a décidé de créer dans plusieurs centres Amma, notamment en Inde et en France, les conditions nécessaires pour que les abeilles puissent continuer à polleniser.

Interview de Laurence Pinsard

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2 réponses à “Amma, Amour, toujours…”

  1. Isabelle dit :

    Partout dans le monde, chaque passage annuel d’Amma est très attendu de tous ceux qui, appartenant ou non à sa communauté, ont été un jour ou l’autre saisis par la bouleversante simplicité de son Darshan, invention si étonnamment délicate dans son principe, et dans laquelle tout est dit de la plus douce, la plus universelle et la plus compatissante des mamans.

    Les choix spirituels sont comme chacun le sait, chose très intime, et si la légitimité de la recherche en ce domaine n’est plus à prouver (toutes les disciplines de la science contemporaine se heurtent en effet à un mur contre lequel vient se fracasser le très obscurantisme matérialisme pseudo-scientifique, et auxquels trouvent à s’appuyer les honnêtes chercheurs du sens de la vie, de quelque tradition qu’ils viennent), le parcours de chaque être humain en la matière n’en demeure pas moins de son ressort personnel, et avec lui, la solution qu’il choisit de donner pour son propre compte, par adhésion à une doctrine ou à un mouvement, ou bien en définissant sa route à titre strictement individuel, aux grandes questions auxquelles nulle mathématique ne saura jamais répondre.
    Marshall Rosenberg, dans son livre « Spiritualité pratique: les fondements spirituels de la communication non violente », les appelle « les questions qui font peur », les définissant en ces termes: « Que sommes-nous? Et que sommes-nous censés être? » Amma quant à Elle, pose ainsi le problème: « Nous ne pouvons plus nous permettre de considérer ces deux courants de la connaissance comme s’écoulant en sens contraire. En vérité, tous deux sont complémentaires l’un de l’autre. Si nous mêlons ces courants, nous verrons que nous sommes capables de faire naître une rivière très puissante, une rivière dont les eaux pourront effacer las souffrance et dispenser la vie à l’humanité tout entière ».

    Ma propre démarche ne fait certes pas exception à cette règle, mais elle est source d’une forme d’ouverture d’esprit qui me permet, le plus loyalement qu’il m’est possible, d’examiner toutes choses afin de retenir ce qui est bon dans chacune d’elles. C’est dans cet esprit que je garde de l’Inde les valeurs universelles de méditation et de sagesse, et de l’œuvre d’amour d’Amma, notamment en faveur des plus démunis de ses concitoyens, mais aussi de cette invention simplissime et pourtant merveilleuse qu’est le Darshan, les fruits dont elle est porteuse: de nombreux témoignages concordants de personnes qui ont reçu le Darshan d’Amma font état d’un ressourcement spirituel parfois inattendu, s’accompagnant de sentiments tels que réconfort, consolation, sourire et paix, joie du cœur et de l’esprit… S’il est vrai que la qualité de l’arbre se reconnaît à ses fruits, alors il est cohérent d’élever Amma au rang des êtres d’exception dignes d’être reconnus comme maîtres spirituels, Mahatma comme on le dit en Inde, sans parler de sa dimension de figure humanitaire à laquelle il est juste et légitime de faire référence. La place d’Amma, vue comme incarnation de la face maternelle de l’amour divin, n’est certes pas usurpée et, quelle que soit la tradition à laquelle on se réfère, force est d’admettre que de telles figures ne sont offertes que rarement à l’humanité. Amma est donc une de ces bénédictions que le Divin n’accorde à ce monde que quelques fois par siècle!

    Mon but n’est certes pas de faire de la publicité (ce serait déplacé, voire inconvenant dans le contexte qui nous occupe aujourd’hui, mais de partager parce que je le trouve tout simplement très beau, la lecture d’un livre qui retrace deux ans et demi d’une vie spirituelle qui se poursuit toujours, dans le giron maternel d’Amma. Son auteur, Anne YUNG, fonde son témoignage sur des faits, des anecdotes apparemment insignifiantes aux yeux de certains, mais qui prennent sens dès lors que les coïncidences fabuleuses qui les rendent parfois cocasses, sont éclairées par la lumière du Divin incarné dans une figure de femme, et plus précisément de mère universelle, Amma, transcendant les barrières qui séparent les cultures et les traditions spirituelles d’Orient et d’Occident, ainsi qu’il convient de le souligner, en précisant que, venant de l’hindouisme, Elle dépasse le cadre de sa religion en étreignant toute personne sans considération d’appartenance ethnique ou de condition sociale. À quoi je me permettrai d’ajouter, également celui des cultures et modes de vie: le principe même de l’étreinte n’est-il pas un courageux acte de rupture avec la dérive déshumanisante de cette civilisation occidentale où les chercheurs en psychologie s’ingénient à calculer, statistiques à l’appui, la distance que doivent garder l’un envers l’autre deux êtres humains, selon leur pays d’origine, et en-deçà de laquelle l’un des deux ressent la présence de l’autre comme une intrusion dans son territoire personnel(j’ai lu un article à ce sujet il y a quelques années dans une revue en langue espagnole)… Mais aussi dans le propre pays d’Amma, où, dit-on (en partie à tort du reste), que « les Indiens ne se touchent pas » !
    Au fil des pages du livre dont je viens vous dire aujourd’hui quelques mots, Le cheminement auprès d’Amma et au sein de la communauté de ses enfants, est raconté sous l’aspect le plus simple qui soit, à savoir, la vie de tous les jours. Le message d’Amma est à tel point limpide qu’un enfant de douze ans peut le comprendre sans avoir la moindre explication à en demander. Cet ouvrage plein de fraîcheur et de sensibilité, voire d’humour, ne saurait évidemment se substituer aux recueils d’enseignements et de paroles d’Amma, tous passionnants dureste, et indispensables pour approfondir la connaissance de sa spiritualité, et que d’aucuns peuvent se procurer dans la boutique rattachée au site officiel d’Amma en France. Ce livre-ci est un récit, une sorte de journal de bord relatant une tranche de vie avec Amma, donnant un aperçu des us et coutumes de la communauté de ses enfants bien-aimés, sous une forme accessible qui donne l’impression que ce témoignage spirituel, dans toute sa profondeur, se lit paradoxalement comme un roman. Les Bhajans, ces chants dévotionnels à la gloire de cette facette maternelle du Divin, n’y sont pas oubliés, faisant même l’objet de situations qui ne manqueront pas, par la manière dont elles y sont rapportées, de vous faire tout à la fois méditer et sourire. Du reste, je ne viens ici vous entretenir de ce livre que parce que son auteur s’est engagée à reverser tous les bénéfices engendrés par sa diffusion, aux œuvres caritatives d’Amma, via l’association « Embracing The World », par le biais de laquelle cette femme d’exception offre tout à la fois à son peuple (et à l’ensemble du monde via ses ramifications dans de nombreux pays), l’aide dont il a besoin (écoles, orphelinats, hôpitaux etc), et à ceux qui peuvent faire le bien autour d’eux, l’occasion d’accomplir leur chemin spirituel en se donnant aux autres.

    Éditeur: Bénévent.
    Auteur: Anne YUNG.
    Titre: LES JEUX DIVINEMENT ESPIÈGLES D’UNE P’TITE MAMAN.

    Ce titre pour le moins inattendu tire son origine du fait que La Mère Divine est célébrée en Inde sous mille noms, dont l’un (et non des moindres), est Lalita, ce qui signifie « la grande joueuse ». La Lila (jeu divin), consiste à dissimuler à l’humain sa véritable nature, afin que la finalité du parcours spirituel soit précisément de renouer avec elle par la compassion (thème particulièrement cher à Amma, et donc le renoncement à l’égoïsme. Outre le lien ici proposé, l’ouvrage se trouve sur les sites de toutes les grandes enseignes de produits culturels, dans les librairies Dialogue, ainsi que chez n’importe quel libraire qui peut le commander pour vous. J’en souhaite d’ores et déjà bonne lecture à chacune et chacun, vous ne le regretterez pas! Qu’il vous donne de découvrir de quelle beauté peut s’habiller la vie quotidienne transfigurée par la tendre présence d’Amma, et qu’il vous donne envie de découvrir dans la foulée, le nouveau livre du même auteur, paru il y a seulement quelques mois, à l’orée du Tour d’Europe 2011 d’Amma mais qui est largement passé inaperçu dans la grande presse lors de sa publication: « Amma, mon abri, ma forteresse, ma citadelle« . C’est aussi un concentré d’enseignements d’Amma, toujours en résonance avec des tranches de vie graves ou insolites, mais exprimés chacun avec une douceur que vous ne trouverez dans la vie réelle qu’entre celle du miel et celle du lassi à la rose. Et qu’il me soit permis pour conclure, de joindre ma prière à celle d’Amma, pour que lapaix règne partout:

    Om Shanti Shanti Shanti !