Enfonçons un peu le clou !
Voici les nouveaux bords de Seine,
non loin du pont de Bercy :
« béton, béton, béton ! »
telle est la rengaine
surgie sans doute du cerveau dément
de quelques architectes -urbanistes,
ayant oublié en cours de route,
l’existence des arbres, de l’herbe, des fleurs,
leur beauté, leur fantaisie, leur poésie,
quand ils sont près d’un fleuve ou d’une rivière.
Partout, dans cet univers bétonné,
on sent l’haleine glacée de l’ordinateur
qui a tracé sur l’écran ses lignes à l’infini
pour nous étouffer de géométrie.
Quelques « plantouilles » tout de même
se débattent timidement sur le bas-côté,
survivant – on ne sait trop comment -,
dans la sciure, les copeaux de bois,
une bâche de plastique noir, déchirée
– soupçon de verdure aseptisée pour se donner bonne conscience ?
Tandis que fleurissent amarrées au quai du grand fleuve,
les péniches de location d’espace pour séminaires branchés,
entrecoupés le samedi soir par des concerts technos,
où les « DJ » feront hurler la sono
exprimant tout le désespoir d’un monde
en fin de cycle,
ayant perdu son lien à la nature souveraine.
Tags : architecture, ecologie, nature, ville
Merci Alain pour cet éclairage, en effet tout doit être bien tracé au cordeau dans notre société, le passant veut du vert pour y emmener ses enfants ou pour son jogging matinal mais surtout ne pas se salir les pieds.
Trouvé sur le site d’un bétonneur luxembourgeois :
Afin de finir votre projet en beauté, choisissez parmi nos grilles d’arbre béton dans la couleur et la texture de votre pavé, ou alors en fonte, carrossable ou non. …
oui, c’est exactement ça : des arbres-béton, ainsi il n’y a pas de soucis…
Quelque chose qui m’intrigue et que l’on voit de plus en plus souvent au sol, dans les espaces verts parisiens, c’est ce drôle de mélange de copeaux de bois ou autre substance synthétique, retenus par des bâches en plastique qui ressemble de très loin à la terre. Du coup, les plantes ont vraiment l’air tristounettes, ça n’a pas l’air de leur plaire du tout …