Dernièrement j’ai rencontré un ami qui travaille dans un grand groupe industriel. Il me raconte qu’il vient de recevoir une nouvelle directive relative à la lutte contre la grippe h1n1. Celle-ci se résume à la formule « il est interdit de se serrer la main à l’intérieur de l’entreprise pour lutter contre toute propagation du virus de la grippe porcine! ».
Nous avons d’abord bien ri tous les deux, dans une première réaction que l’on pourrait qualifier de défense, invoquant le comique de cette directive caricaturale digne de l’univers des Marx Brothers ou de l’Ubu roi » d’Alfred Jarry.
Mais dans un 2e temps, à y réfléchir, cette mesure nous est apparue bien inquiétante par rapport à l’esprit de l’époque actuelle. Certes, dans une vision simpliste et réductioniste de la maladie – en l’occurrence ici de la grippe -, il est facile de comprendre le sens de cette mesure se voulant efficace : il s’agit de ne plus se toucher pour éviter la propagation physique du virus redoutable sautant de main en main, de corps en corps.
Mais dans une vision plus large, cette mesure apparaît bien dangereuse. C’est d’abord une incroyable tentative de coercition de l’être humain dans un de ses comportements les plus élémentaires, relatifs à la culture occidentale et à l’harmonisation de la vie sociale, en particulier au travail. En effet, « Se serrer la main pour dire bonjour » est un geste rituel, très ancien, chargé d’affects et de sentiments positifs, un signe de reconnaissance minimale de l’autre – un « stroke » basique dirait l’Analyse Transactionnelle. Dans une société où c’est l’isolement de l’individu, sa solitude, qui apparaît comme une des causes la plus importante du mal-être général, en particulier au travail – ce qui serait un facteur poussant même certains à se suicider comme à France Telecom -, cette mesure enfonce brutalement le clou ! C’est un pas supplémentaire des pouvoirs en place (politique, économique et médical) pour nous réduire et nous instrumentaliser un peu plus dans des rôles de machines sans âme et sans émotion, sans lien et sans relation, sans même le droit se se serrer la main …
Quant à un certain pouvoir médical, à l’origine sûrement de cette mesure, cet interdit dénote une totale absence de vision globale et intégrative, au sujet du fonctionnement de l’être humain et de sa santé. Chacun sait maintenant, grâce aux études scientifiques qui sortent de plus en plus nombreuses, en particulier en psycho-neuro-immunologie, que le système immunitaire est particulièrement réceptif aux émotions. Il est renforcé par les émotions positives, venant en particulier des relations humaines harmonieuses, et à contrario, il est affaibli par les frustrations, le stress, les émotions négatives. Imaginons quels préjudices une telle mesure peut faire vivre à nos globules blancs, les principaux agents de la lutte contre les virus de la fameuse grippe !
Mais le plus inquiétant – et qui froid dans le dos – tient peut être à la soumission générale qu’a entrainé d’abord une telle mesure dans cette entreprise. Les gens, me disait cet ami, ne se serraient effectivement plus la main ; cela a commencé par les cadres dirigeants et s’est propagé à tous les niveaux de l’entreprise comme un virus encore plus redoutable. Pire, les récalcitrants, les désobéissants se sont vus regardés avec soupçon et défiance, comme de dangereux contestataires voulant propager la maladie. Quelle ambiance ! On voit déjà tous les dommages colatéraux au niveau relationnel et humain.
Peut être que la conséquence la plus grave de cette incroyable médiatisation de la peur au niveau planétaire, n’est pas seulement la lutte contre la grippe h1n, avec ses intérêts mercantiles venant des laboratoires pharmaceutiques pour vendre vaccins et Tamiflu, mais, au niveau social, l’expérimentation d’une incroyable coercition collective planétaire venant des pouvoirs en place – eux aussi planétaires – pour vérifier la soumission aveugle des masses, à une échelle jusqu’ici jamais imaginée. Aux dernières nouvelles, la vérification fait heureusement problème en France, où 50% de médecins courageux refusent de se faire vacciner dans les établissements hospitaliers, où une majorité de français ne veulent pas entendre parler de ce vaccin et où, – le fin mot de l’histoire – cet ami qui est responsable d’un service important n’a pas hésiter à braver l’interdit, avant d’être suivi par tous les gens de son service.
Aux dernières nouvelles il s’agit surtout du virus de grippe le plus bénin depuis des dizaines d’années! Par contre il est extrêmement contagieux seulement ce qui est moins grave c’est que ceux qui l’attrapent ne s’en rendent même pas compte!! J’ai entendu le chiffre ahurissant de 13 millions de personnes! Combien l’ont su? lol (je précise que j’ai entendu cela a la radio donc c’est peut être faux, mais ça reste une infos amusantes quand même!)
Je pense que l’année prochaine, nous devrions interdir de nous regarder dans les yeux ça éviterait la propagation du virus du jugement hatif…