La fête des morts

J’ai toujours ressenti une certaine nostalgie pour ces temps très anciens, où la mort n’était pas redoutée ou dissimulée comme maintenant,
mais plutôt honorée et prétexte à des fêtes païennes revigorantes.
Car la mort – par exemple dans le paganisme celte préchrétien – n’est qu’un passage, un passage naturel vers l’ Autre Monde, l’ Autre Rive,
ainsi que la possibilité de prochaines réincarnations.
J’aime ces mythes et légendes celtes, où des barques de pêcheurs emmenaient à la nuit tombante des passagers mystérieux et fantomatiques,
vers les îles magiques, les îles enchantée.

Je ne me reconnais pas dans la manière aseptisée, insensible et finalement sinistre, avec laquelle les personnes décédées sont traités actuellement , particulièrement dans les hôpitaux,
où la mort n’est rien d’autre qu’un encéphalogramme plat encombrant, dont il faut se débarrasser au plutôt – rentabilité oblige.
Ainsi, il est, par exemple, quasiment impossible de veiller trois jours et trois nuits la personne venant de mourir – ainsi que le recommandent toutes les traditions religieuses et spirituelles. Ainsi règne sur la mort, ce monde technico-scientifique « plat », sans profondeur ni élévation.

Oui, j’ai toujours une certaine nostalgie pour ces temps anciens, où la mort donnait lieu à des fêtes païennes revigorantes.
Les enfants essaient bien avec « Halloween » de renouer avec les traditions ; mais peut-on confier aux enfant la renaissance d’une culture figée dans le déni de la mort ?

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