…Un produit nouveau dans le supermarché
Non seulement la méditation prend une place de plus en plus importante sur la place du marché, comme nous venons de le montrer dans l’article précédent, mais elle devient elle-même un produit sur ce marché, elle se positionne comme un nouveau produit parmi d’autres sur le « supermarché » déjà bien fourni des thérapies du bien-être.
Fini le temps des maîtres au sourire imperturbable, vêtus de leur robe safran, qui ne ménageaient pas leur peine pour vous introduire dans le silence ouaté de la méditation, pour une bouchée de pain ou même gratuitement, mettant au poste de commande leur éthique de la compassion. Il est venu le temps des plaquettes publicitaires et des sites internet « racoleurs », pour vous séduire aux délices de la « mindfulness ». Faut-il être nostalgique d’une époque passée, ou au contraire s’engager résolument dans la modernité ? Je fais le choix de la modernité, mais je me donne le droit de porter un regard critique sur ce nouveau produit et poser un certain nombre de questions.
Commençons par le contenu et la manière de le présenter :
Le nouveau « look » de la méditation « mindfulness »se veut laïque, c’est à dire débarrassé de son langage ésotérique, de son contexte traditionnel, qui rebutait beaucoup de personnes. Les descriptions se veulent courtes, claires, efficaces, pragmatiques – le plus souvent, une seule phrase de Jon Kabat-Zinn répétée partout, en boucle : « la mindfulness est la prise de conscience qui se développe en prêtant attention de façon délibérée au moment présent, sans jugement de valeur ».
Le processus est rigoureusement balisé : un protocole en huit semaines – pas une de plus.
Le langage est séduisant : on ne parle plus de méditation, mais de « pleine conscience » ou de « mindfulness » (littéralement plénitude du mental) : un anglicisme « branché », qui met de plein- pied dans la modernité. Mieux encore, on utilise volontiers les sigles et les acronymes, que personne ne comprend, pour désigner ces processus : la MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) et la MBCT (Mindfulness Based Cognitive Therapie) : voilà qui fait sérieux, scientifique, efficace et impressionne le client potentiel.
Le produit est aussi bien « packagé » et bien rodé depuis 25 ans déjà : 8 semaines de formation, à raison de 2h et demi par semaine, + une journée de pleine conscience, + les CD d’accompagnement pour une pratique personnelle de 30 à 40 minutes chez soi.
Et pour couronner tout cela, une bonne publicité : les livres à fort tirage de David Servan-Schreiber, de Thierry Janssen, de Christophe André, du Dr Rosenfeld, de Matthieu Ricard, etc, la plupart des journaux autour de la santé et du bien-être, avec en tête le journal « Psychologies », les sites internet qui fleurissent comme par enchantement, etc. L’argument « massue » pour convaincre les hésitants, ce sont les études scientifiques, elles sont innombrables et concluent toutes, de manière incontestable, aux vertus mirobolantes du produit, surtout en ce qui concerne le stress, le symptôme dominant de notre époque.
J’allais oublier : la somme demandée est « rondelette », et il faut comparer les prix – ça peut varier du simple au double.
Voilà, le tour est joué ! Même dans un pays cartésien, traditionnellement réfractaire à ce genre d’activité, comme la France, ça devrait marcher !
Jusqu’à maintenant, tout cela m’a semblé une bonne chose, j’ai applaudi aux traductions des livres de Jon Kabat-Zinn, je les ai mis en exergue depuis longtemps sur mon site internet, pensant que l’introduction de la pleine conscience ne peut être que positive, dans un monde tellement privé de tout rapport à la spiritualité.
Néanmoins, il m’est peu à peu apparu qu’un certain nombre de questions devaient être posées, en particulier du fait de la multiplication de l’offre de ce nouveau produit , et qu’il nous fallait entraîner notre vigilance sur le contenu de l’étiquette, le rapport qualité/prix et sa « traçabilité » .
Sur le contenu de l’étiquette, – le dépliant publicitaire ou le site internet – c’est difficile de se faire une idée car toutes les descriptions se valent et se ressemblent, puisées à la source américaine ; tout au plus, faut-il être sensible au langage employé, à l’originalité de l’approche, à la cohérence de la présentation.
Le rapport qualité/prix – j’en ai déjà parlé – risque de réserver quelques surprises et il vaut mieux prendre le temps de faire un tour de piste sur internet pour comparer les prix.
Quant à la « traçabilité » du produit, c’est le point le plus important : Comment se présente l’instructeur ou le formateur ? De quel horizon vient-il ? Comment s’est-il formé ? Est-il allé aux Etats-Unis, à la source, directement chez Jon Kabat-Zinn, ou ailleurs, s’initier avec « un second couteau » ? Plus important encore : vient-il de l’horizon des méditations traditionnelles (vipassana, zazen, qi gong, yoga, bouddhisme tibétain, etc…), ou vient-il de l’univers des TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) ou de la psychiatrie, ou de la psychothérapie ? En effet, cela peut changer du tout au tout ; ce sont des paradigmes, des manières de voir la méditation très différentes. Plus intéressant encore : comment a-t-il fait l’intégration entre ces différentes manières de voir, entre la spiritualité traditionnelle, le processus « mindfulness », la psychothérapie, les méthodes de relaxation et de développement personnel ? Est-ce que le formateur propose une réunion préliminaire, soit collective, soit, encore mieux, individuelle pour discuter de tout cela ? Enfin, outre ces critères de la formation personnelle de l’instructeur et de son champ de référence, il est de toute première importance de se sentir bien dans la relation avec celui-ci, car c’est cette relation qui va « booster » ou non les capacités d’apprentissage – comme d’ailleurs dans toutes les autres techniques. C’est aussi le moment d’éclaicir pour chacun, sa motivation, son intention par rapport au produit : est-ce que l’on cherche juste une méthode pour mieux gérer son stress quotidien ou est-ce que l’on cherche une nouvelle manière de vivre et de voir le monde ?
Bref, pour ce nouveau produit à la mode, passé « en tête de gondole » dans le supermarché, une vigilance particulière s’impose de plus en plus – elle ressemble d’ailleurs à la vigilance nécessaire pour n’importe quel produit parmi les 350 techniques psychothérapeutiques répertoriées, en posant en filigrane la douloureuse question des critères de compétence.
Mais il y a encore bien d’autres questions, que je me pose au sujet de la mindfulness.
Ce sera pour une prochaine fois.
Tags : meditation, pleine-conscience, stress
Oui Alain, des questions essentielles pour moi aussi.
D’ailleurs, c’est un peu comme un déjà-vu: cela me fait parfois penser par exemple (pas exhaustif, vraiment pas) aux années 70, quand la thérapie Rogerienne évoquait des questions proches notamment chez les psychanalystes qui se moquaient de la « naivété » et « superficialité » des rogériens, et surtout le « Focusing » de Gene Gendlin, souvent enseigné par des personnes avec peu de connaissance d’autres approches psychothérapeutiques ni de la psychologie en général. Est-ce que l’histoire se repète?
Deux nuances de ma part (est-ce une surprise?) sur, je cite: « … sont les études scientifiques, elles sont innombrables et concluent toutes, de manière incontestable, aux vertus mirobolantes du produit ». Je crois qu’il convient de distinguer les recherches elles-mêmes comme décrites par les chercheurs eux-mêmes (bien plus modérés si l’on lit bien) et comment ces résultats sont présentés dans les revues plus DP et/ou coaching (où ça « mirobole » bien plus, hélas).
Et sur: « « mindfulness » (littéralement plénitude du mental) »; le mot « mind » n’a pas la même connotation en anglais que le mot « mental » chez nous. Et « mindful » est en fait un adjectif anglais assez commun (cfr aussi mon commentaire sur Daniel Siegl, d’il y a quelques jours) que l’on peut mieux traduire par « avec soin » ou « attentif ».
oui, Maarten, je crois que l’histoire se répète. Dés qu’il y a effet de mode et qu’une technique qu’elle qu’elle soit commence à se propager, il y a une nécessité de vigilance sur les dérives possibles, c’est un peu ça que je vise, plutôt que la technique elle-même et JKZ, dont je reconnais une sorte de génie (intégratif). Pour les études, ce serait bien si tu nous donnais un exemple modéré. Quand à la définition de mindful, merci, c’est une remarque précieuse et importante. C’est d’ailleurs intéressant de voir qu’en français la traduction « pleine conscience » est assez éloignée et provient du domaine spirituel (Tich Nat Hahn, à ce que je sache).
Pour te donner une exemple des nuances scientifiques, je décrirai ce que je me souviens avoir lu dans quelques publication sur le MBCT (comme je sais que t’aimes les sigles, je te gâte! Pour les autres: Mindfulness-Based Cognitive Therapy):
Ils disent que leur approche (presque identique au programme de Kabat-Zinn) sert a prévenir les rechutes dans la dépression, mais qu’elle n’est pas indiqué pour des personnes souffrant actuellement d’une dépression. Donc cela ne guérit pas la dépression en soi.
Ils disent aussi que cette approche n’est indiqué pour des personnes qui ont déjà eu au moins trois dépressions. Je ne me souviens pas qu’ils l’expliquent, mais il me semble que leur programme sert pour changer des tendances dépressives qui s’installent après plusieurs phases dépressives. Une première où deuxième dépression peut très bien être une réaction +/- naturelle et salutaire à une perte importante. Et donc un processus à vivre et à traverser, au lieu de faire tout pour s’en sortir plus vite.
Et ils disent que leur programme aide 50% des personnes à prévenir une rechute, càd 50% des personnes ont connu une rechute malgré ce programme. C’est loin de la pensée panacée…
Dans des études très récentes ils reconnaissent aussi qu’ils ne savent pas encore si leur préscription est adéquate, càd s’il est nécessaire de méditer tous les jours pour disons 20 minutes. Ce qui est important, car d’autres études ont montré que la plupart des participants n’adhèrent pas, après avoir suivi ce programme, à cette préscription.
Et ils réconnaissent que quantifier la méditation: par exemple les heures de pratiques, ne dit très probablement pas grande chose; que la qualité de la méditation est très difficile à mesurer de façon scientifique avec les moyens qu’ils ont utilisés (des questionnaires, notamment). Pour cela il faudrait utiliser par exemple des outils de bio-feedback ou d’imagerie cérébrale.
Faire de la science, c’est une démarche Lente…
A un autre mompent je te donnerai une illustration d’une autre thème que t’as abordé: les critères de l’enseignant de méditation.
Bonne soirée,
Maarten
Merci Maarten sur ces précisions importantes. Je vais écrire bientôt un article sur : « La minfuness : une panacée ? ».
pour apprécier la qualité du méditant et de la méditation : l’imagerie cérébrale me semble tout de même un peu maigre, mais c’est le début. A part la petite lueur sur le préfrontal gauche, il n’y a pas grand chose. Ah, c’était le bon temps quand on pouvait lire directement l’aura lumineuse du maître, sentir le bien-être de sa présence, apprécier intuitivement la qualité de son omniscience et le choix judicieux de ses mots, se baigner l’océan de béatitude qui l’entourait !….
Ah oui, ces vrais maîtres. ça me fait penser à ce moment très précieux où j’ai vraiment pu sentir ce que ce pourrait être, la méditation, dans une retraite organisée par Pir Vilayat Khan, à l’époque animée dans les Hautes Alpes, bien en dessus Chamonix.
Il avait invité un lama Tibétain avec qui on pourrait avoir des « entretiens » en individuel. Comme sa réponse sur la question « quelle age avez vous? » -> « 367 ans », m’a beaucoup plu, et surtout son regard espiègle et sérieux à la fois, je suis allé le voir.
Il m’a regardé et disait ensuite: « Tu penses beaucoup, hein? », ceci avant que j’aie dit un mot. Mince!
Ensuite il m’a dit: « il serait bien su tu écrives plus de poésie »; mince encore, qu’est-ce que je fais sur ton blog, ces jours-ci?
Et ensuite il m’a invité de s’assoir avec lui. Et ce qui ne m’étais jamais arrivé encore: je me sentais, à ma grande surprise, enveloppé par un calme et silence… ça motive!
Hélas, hélas, il y a tant des arnaqueurs « voyants » aussi…
Mais bon, comme nous comme thérapeutes ne sommes pas encore là: pour vérifier l’état de nos patients, je trouve les logiciels qui mesurent la « cohérence cardiaque » (cfr Guérir de David Servan Schreiber) pas mal du tout, et « un peu » moins onéreux que les scanners pour l’imagerie cérébrale.
D’ailleurs, les données (pas) fournies par les neurosciences, ça mérite une bonne discussion, à un autre moment?
Heuuu… Je trouve le logiciel qui mesure la cohérence cardiaque très cher : il y a là un bon fond de commerce pour certains… Tu sais comment je fais pour vérifier l’état intérieur de mes clients, quand je fais quelque chose qui ressemble à de la cohérence cardiaque ? : je leur demande tout simplement, ce qu’ils ressentent et nous ajustons progressivement ensemble l’état de grand calme intérieur de la cohérence C.
PS Commentaire de ma compagne après avoir écouté et pratiqué une bonne partie du CD de Christophe André
« ça m’a fait du bien, et… c’est presque identique à ce que je fais depuis des années avec mon prof. de yoga »
Oui, sauf le prix… Je viens de voir une site où l’on propose le programme de Kabat-Zinn pour 400 €.
Une rêve pour des profs de yoga, souvent mieux formés???
oui, Maarten, tu fais allusion au CD du livre « Méditer pour ne plus déprimer, la pleine conscience une méthode pour vivre mieux » récemment paru chez Odile Jacob. Je me suis précipité à l’époque sur le livre, parce que j’ai trouvé l’idée d’y mettre un CD, intéressante, innovante. J’ai été un peu refroidi, parce que d’abord le CD ne marchait pas – il a fallu aller chez Odile Jacob pour qu’il soit changé. Ensuite, 2e refroidissement, j’ai trouvé que Christphe André lisait un peu trop son texte, que ce n’était pas une voix qui venait des profondeurs intérieures. Bref, je me suis ennuyé et j’ai rangé le CD au fin fond de ma bibliothèque. Mais tout cela finalement est très personnel et je comprends qu’on puisse apprécier, surtout que la démarche de mettre un CD dans le livre me semble tout à fait chouette. Par ailleurs il y aurait fort à dire sur la venue de ce livre, deux ans après la sortie du livre « la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience pour la dépression » parue aux éditions « de boeck ». Ce sont les mêmes auteurs, plus Jon Kabat-Zinn, et effectivement j’ai trouvé que ça changeait beaucoup de choses au niveau de la clarté et de la simplicité.
Oui, Alain, c’était bien de ce CD que je parlais, et je suis d’accord avec toi que « méditeur pour ne plus déprimer » est un livre de vulgarisation bien réussi.
Je veux ajouter un peu encore à propos de l’influence de la TCC et cette nouvelle vague.
On peut regretter la perte de poésie, de révérence pour la richesse et profondeur des traditions, et encore plus l’instrumentalisation pour des objectifs qui méritent d’être interrogés: t’as mentionné à juste titre le « narcissisme spirituel », comme il y a bien longtemps Chogyam Trungpa a écrit des mots justes – et pas faciles!- sur le « matérialisme spirituel ».
De l’autre côté, en analysant les « ingrédients actifs », il y a, je crois, quelque chose à gagner aussi, pour la pratique de la psychothérapie intégrative. Pour te donner un exemple récent: le prof. James Herbert, soucieux de préciser un peu plus ce que l’on entend par « pleine conscience » et co-dévellopeur du « Philadelhia Mindfulness Scale » a découvert qu’il y a deux éléments clé: 1) une conscienciation approfondie (« enhanced awareness ») et 2) une acceptation approfondi. Et leurs études basées sur cette échelle indiquent que des personnes peuvent avoir des scores très différentes sur ses deux sous-échelles. En d’autres mots: les personnes étudiées avaient souvent des qualités, associées à la pleine conscience comme principe globale, déjà bien développées et des manques dans un autre aspect de la pleine conscience, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi la pratique reste superficielle.
Et j’ai pensé à des applications possible de ces données.
En voici une:
Cela pourrait aider un patient (ou étudiant) de progresser dans la pratique de la pleine conscience de façon plus ciblée, par exemple en focalisant d’abord sur la qualité plus développée déjà, pour qu’il gagne en confiance, et ensuite en appliquant des instructions qui l’aident à développer la dimension / qualité trop peu développée.
Il est fort probable que dans cette deuxième dimension (qui n’est pas sous-développée pour rien) il va rencontrer des expériences qu’il a évité auparavant. Et cette rencontre, quand bien entamé peut faciliter une pratique plus profonde de la pleine conscience.
Qu’en penses-tu?
Une autre question qui se pose pour moi: comment faire en sorte que la pratique de la pleine conscience ne devienne pas un truc « intéressant, prometteur » mais qui n’est pas cohérent avec les autres méthodes utilisées?
oui, Maarten, tu éclaircis une remarque que je me suis déjà faite et qu’il faut approfondir. Il y a une différence de qualité entre la pleine conscience que j’appellerai « observation attentive » de ce qui est, ou « conscience témoin » et l’acceptation ou l’accueil de ce qui est, qui me semble beaucoup plus difficile quand il y a des choses vraiment négatives dans le champ de la conscience, comme par exemple la douleur. Et cela appartient pour moi à la qualité de l’instructeur ou du guide de mettre l’accent sur cette subtile nuance. Idem pour le pouvoir transformateur de la conscience « accueil et acceptation », c’est à l’instructeur de souligner sa dimension transformatrice de l’expérience. Tout va dépendre finalement de l’expérience personnelle du guide et de son information, d’où la vigilance nécessaire pour le choisir.
Quant à ta 2e question, patience, c’est ma principale critique de la mindfulness, quand on l’isole du reste, quand on n’est pas intégratif.
en fait, il faut pouvoir être créatif avec ces qualités de la
…avec ces qualités de la pleine conscience qui sont nombreuses, il faut pouvoir ne pas se laisser enfermer dans des protocoles trop limitatifs et répétitifs. Par exemple, je viens de travailler la mindfulness avec une cliente très douloureuse (une sorte de fibromyalgie post traumatique). Elle se plaignait de ne pas pouvoir contrôler ses pensées négatives et destructrices. Je me suis très vite aperçu que la simple attention – observation à ce qui est, était impossible pour elle ; c’était encore plus stressant à cause de ses douleurs – l’acceptation n’en parlons pas. Alors je me suis dirigé vers une qualité de la pleine conscience qui est un certain type de respiration abdominale, très calme, très paisible qu’elle a su facilement connecter. et toute la séance est devenue une mise en relation entre ses douleurs, ses pensées et cette respiration paisible qui est inhérente à la pleine conscience, comme une sorte de qualité supplémentaire à résonnance physique. Je crois qu’elle est repartie avec un mieux et un outil supplémentaire. Ai-je fait de la mindfulness au sens protocolaire du terme ? Non je ne crois pas, je me suis amusé à créer des choses autour, en fonction de la personne en face de moi. C’est une autre manière d’aborder la critique quand le produit est trop bien lissé.