Ce texte est d’abord un article écrit début décembre
pour le magazine Santé Intégrative n° 43 ( janvier-février 2015),
dont le dossier est consacré à la respiration.
On peut se demander légitimement ce qu’il vient faire
au milieu des préoccupations actuelles,
ces rumeurs de guerre d’un nouveau genre,
les terreurs d’une humanité vacillante
au choc des croyances et des misères.
La respiration suprême proposerait-elle à sa manière ‘un sursaut de paix intérieure ?
Enseignerait-elle l’art de se tourner au plus profond de soi-même
à la rencontre d’un souffle guérisseur,
en se laissant conduire doucement vers la sortie du tunnel,
passer au-delà des fluctuations conflictuelles,
faire venir patiemment un surcroit de Conscience,
ce bien le plus précieux d’une humanité fragile,
toujours en péril ?
D’autant plus que le vieux sage Lao-tseu dans le chapitre 20 de son Tao tö King parle en ces termes :
Les autres sont excités
comme s’ils étaient à la parade (…)Moi seul diffère des autres hommes
parce que je tiens à téter ma Mère.
Il ne s’agit pas, bien sûr, d’une régression archaïque au premier stade du développement humain,
mais de s’alimenter immodérément à la Mère de toute création,
Celle qui a commencé par engendrer le Souffle vital, la force de vie, le « qi »,
dont il s’agit de se nourrir sans restriction, avec attention, en toute conscience,
comme le meilleur chemin conduisant à cet espace céleste,
nature divine de notre intériorité,
celle que nous pouvons partager unanimement
au delà de la diversité formelle des croyances et des dogmes transitoires.
« Par la maîtrise de la force de vie (le Pranayama ou discipline du souffle),
le voile d’impureté se dissout et la lumière de la Réalisation resplendit. »
Yoga-sutras de Patanjali II, 52 (traduction Goswami Kriyananda)
Quelle est la fonction la plus importante de l’être humain, voire même de tout être vivant sur terre ?
Quelle est la médecine suprême, le médicament magique agissant sur toutes les dimensions qui nous composent ?
Il s’agit de la respiration, bien sûr !
C’est elle qui régit l’événement premier de notre naissance sous forme d’une grande inspiration déplissant nos poumons fripés,
jusqu’à l’événement dernier de notre mort dans une imperceptible et douce expiration vers l’au-delà.
Nous ne parlerons pas de l’aspect physique et physiologique de la respiration,
nous ne parlerons pas de l’hyperventilation agissant sur le corps émotionnel de manière cathartique,
ni de son rôle dynamisant pour créer des EMC (Etats Modifiés de Conscience) en rebirth et respiration holothropique.
Nous parlerons de la respiration comme une voie d’accès suprême à notre dimension spirituelle,
et cela de deux manières : par le biais de la tradition du yoga (le pranayama ou maîtrise du souffle),
et par une technique de la tradition bouddhique (la méditation vipassana).
Il ne s’agit pas d’un traditionalisme « rétro » ;
mais il se trouve que les grandes traditions reviennent en force pour nous éclairer, au fond des obscurités matérialistes et consuméristes de l’époque ;
elles retrouvent un regain de vigueur,
certains appellent cela la « post-modernité », quand les traditions viennent au secours de la modernité dans leur appel à plus de sagesse, à plus de conscience, plus de religiosité.
Patanjali et le pranayama
Personne ne connait plus Patanjali, sauf peut-être quelques cercles restreints autour du yoga,
c’est dommage, surtout en cette période où le yoga explose dangereusement dans toutes les directions, posant de nombreuses questions sur sa transformation en un médiocre produit de consommation ayant perdu son âme.
L’existence de Patanjali est mystérieuse,
peut-être n’a-t-il jamais existé,
peut-être s’agit-il d’un groupe de yogis éclairés ayant décidé entre le 2e et le 5e siècle de synthétiser les multiples techniques du yoga sévissant en Inde depuis la nuit des temps.
Quelle belle synthèse ce livre intitulé « Yoga-sutras » (1),
sous forme de 195 aphorismes d’une absolue concision,
proposant un système pratique, complet, on pourrait dire intégratif, organisant la multiplicité des yogas en huit parties selon une hiérarchie pertinente – Ken Wilber dirait une « holarchie », c’est à dire s’adressant à des dimensions de plus en subtiles, de plus en plus profondes.
Il s’agit de commencer par les pratiques relatives au corps physiques (les asanas) pour arriver aux pratiques du corps spirituel dharana (concentration) et dhyana (méditation),
permettant d’obtenir ce que les hindous appellent le « samadhi », c’est à dire une union de la conscience humaine avec le Tout ou le Soi. On appelle aussi ce yoga multidimensionnel et intégratif : le yoga royal (raja yoga).
Je n’expliquerai pas cette longue progression en huit étapes,
je m’en tiendrai à la quatrième étape, qui fait figure de pilier, sans doute le plus important, intitulé « le pranayama »,
c’est à dire la maîtrise, la discipline ou le contrôle de la respiration.
Au milieu de la progression en huit étapes, il est comme une clé de voûte de l’édifice entier,
une transition capitale entre le monde visible et le monde invisible,
car la respiration apparait comme le support, le véhicule qui permet de passer du corps physique au corps énergétique,
un corps beaucoup plus subtil, invisible, très difficilement observable par les procédés classiques de la science conventionnelle.
Porter son attention sur ce corps de l’énergie dévoilé par la respiration, se fait par un retrait de la conscience vers l’intérieur de soi-même, en observant comment le souffle provoque peu à peu des sensations étranges, des ressentis intérieurs impalpables et parfois d’étranges images.
Cette observation intérieure du souffle par la conscience interne a permis d’établir une carte du corps énergétique organisé en 7 principaux centres d’énergie (les chakras), le long de la colonne vertébrale, ainsi que d’innombrables courants d’énergie (les nadis), dont les trois principaux se trouvent monter en spirales autour de la colonne vertébrale, en reliant entre eux les différents chakras.
Une autre conséquence du pranayama, c’est que la respiration n’est plus seulement physiologique (une histoire d’O2 et de CO2),
elle apporte une énergie particulière appelée prana (en Chine le qi), dont l’analogie la plus proche avec la science occidentale pourrait être l’importance des ions négatifs dans l’air absorbés par la respiration dans certains endroits bénéfiques.
Mais le prana ne se réduit pas à l’existence de ces ions, ni à toute autre observation du monde physique, il est d’une autre nature, d’une autre dimension, d’un autre espace, dont la description a été obtenue par un consensus intersubjectif de yogis de haut niveau, et cela sur une très longue durée
– voilà de quoi faire bondir tout scientifique qui n’est pas rodé à la méthode intégrative, où chaque corps, chaque dimension a ses lois propres de fonctionnement et d’observation, sans qu’aucune dimension ne puisse instaurer son hégémonie épistémologique sur les autres.
Transporté par la respiration consciente, le prana permet d’abord de redynamiser l’énergie du corps tout entier.
Pour cela, les yogis ont proposé une multitude de techniques de pranayama (3), dont la plus courante est la respiration complète en trois phases (abdominale – thoracique – haute thoracique), cela tout simplement afin d’augmenter la capacité respiratoire, mais surtout l’afflux énergétique du prana
Mais il y a beaucoup mieux : le pranayama a aussi pour ambition de combattre les perturbations mentales et émotionnelles qui encombrent la conscience humaine et provoquent un souffle court, agité et chaotique.
Le pranayama a la volonté de pacifier et d’harmoniser la respiration en allongeant son cycle et en dévoilant sa nature tripartite faite d’inspiration, d’expiration et de rétentions (kumbhakas).
C’est dans cet allongement volontaire du souffle, que le pouvoir du prana opère le mieux, en particulier pendant les périodes de rétention, dont la plus puissante se situe à la fin de l’inspiration. Il s’agit alors de respirer selon certains rythmes, (par exemple le rythme 1, 4, 2, où la rétention après l’inspiration est quatre fois plus longue que celle-ci).
La respiration contrôlée du pranayama, non seulement augmente et transforme l’énergie du corps, non seulement permet de faire cesser les perturbations émotionnelles et mentales par la concentration de l’attention sur son cycle, mais elle conduit aussi progressivement vers un autre espace intérieur, elle ouvre la porte de la dimension spirituelle, et cela en expérimentant progressivement la prolongation des temps de rétention. La respiration se fait de plus en plus lente, de plus en plus longue, et surtout de plus en plus silencieuse par l’allongement des rétentions ;
c’est la découverte ou plutôt le saut dans un espace de vide, où la conscience commence à faire l’expérience d’elle-même en sa nature infinie.
Inutile d’insister sur le fait que le pranayama est une manière très volontariste d’accéder au corps énergétique et au corps spirituel, c’est une longue et patiente discipline intérieure, une ascèse, une sorte de combat sur soi-même pour transformer une nature respiratoire limitée et dysfonctionnante. Cela peut sans doute expliquer la réaction qui va suivre…
Le Bouddha, la méditation vipassana et la pleine conscience
L’histoire du Bouddha est éloquente, elle nous permet de comprendre la manière dont la respiration est devenue la voie d’accès suprême à la dimension spirituelle de l’être humain.
Après sa fuite hors de l’étouffoir d’une famille princière du Nord de l’Inde, Gautama de son nom de famille, a « galéré » pendant de nombreuses années comme « sannyasin », c’est à dire tel un moine errant, ayant renoncé à tout, sauf à visiter les maîtres de sagesse de l’époque, afin de se frayer un chemin spirituel.
Il a bien failli en mourir – ce qui en dit long des pratiques de l’époque, c’est à dire des différents yogas avec leurs austérités, leurs renoncements, leurs mortifications, conduisant souvent à un état d’hébétude proche de la mort.
Un jour, le futur Bouddha épuisé, amaigri, désespéré par le peu de résultat de toutes ses abstinences,
s’est arrêté à Bohdgaya à l’ombre de l’arbre sacré Banyan,
en lâchant prise complétement, pour s’en remettre à la méditation la plus simple.
Il reste là assis, longtemps, immobile, le regard tourné vers l’intérieur, observant calmement sa seule respiration naturelle, telle qu’elle vient dans le moment présent.
Traversant toutes les tentations, toutes les perturbations, toutes les hallucinations de son mental fiévreux,
il réalise bientôt en douceur cette expérience intérieure si longtemps convoitée :
l’éveil, l’illumination « le nirvana ».
Alors, il décide d’employer le restant de sa vie à enseigner le chemin vers le nirvana, en mettant des mots sur son expérience et en transmettant une seule pratique de méditation « vipassana » qui signifie la vue profonde,
en l’occurrence la vue profonde de la respiration naturelle dans le moment présent.
L’Occident a toujours été assez critique sur le bouddhisme, caricaturant le nirvana comme une déclinaison de la pulsion de mort conduisant au néant, regardant avec une certaine suspicion la floraison des mouvements bouddhistes dans les années 60 et ses différents stages de méditation,
Mais la situation a changé du tout au tout, en quelques années, grâce au coup de génie d’un méditant vipassana aux Etats-Unis, du nom de Jon Kabat-Zinn.
Celui-ci a su dépoussiérer la pratique méditative bouddhiste, en l’occidentalisant habilement – par exemple en appelant vipassana, « pleine-conscience (minfulness) », et en proposant des produits « cousus mains » (le programme MBSR), où sont intégrés la relaxation, l’éveil sensoriel, la marche zen, des postures de yoga, et bien sûr la méditation « vipassana ».
Mais c’est surtout en se servant de son autorité de professeur d’université en biologie moléculaire et en soumettant les techniques enseignées à des protocoles de validation scientifique, qu’il a vraiment gagné la reconnaissance et l’adhésion du plus grand nombre.
Je ne m’attarderai pas sur ces protocoles scientifiques, dont je ne pense pas que du bien, mais qui soulignent une évidence de bon-sens : la méditation de la pleine conscience, au même titre d’ailleurs que les relaxations, est d’abord un excellent antistress pour l’époque actuelle – d’où la création à succès des cliniques du stress.
Une fois posé cet acquis irréfutable, il est intéressant d’étudier la pleine conscience dans une autre optique, en revenant à sa source, la méditation vipassana, enseignée comme pratique d’accession à notre dimension spirituelle suprême.
En quoi consiste-t-elle ? Après avoir choisi une bonne position assise, confortable, en soignant la droiture de la colonne vertébrale dans une posture martiale, il s’agit tout simplement d’observer sa respiration, de porter toute son attention ou de focaliser sa conscience, sur le processus respiratoire tel qu’il se présente naturellement, et cela pendant une durée conséquente (par exemple par séquence d’au moins vingt minutes, une demi-heure ou plus encore).
Même si cela paraît à première vue très simple et très facile, il n’en est rien, car il va falloir apprendre à composer avec de nombreuses perturbations : toutes les distractions du monde extérieur (les bruits et les multiples sollicitations), et surtout celles du monde intérieur ((les sensations physiques désagréables, les ressentis émotionnels perturbants, les mille désirs de faire autre chose, les mille pensées parasitaires…),
tout cela va surgir pour tenter de vous dévoyer de ce processus d’observation de la respiration.
Comment faire alors? Il s’agit d’accueillir les perturbations, de les observer attentivement avec le regard calme de la conscience, puis de revenir gentiment, encore et encore, à l’observation de la respiration naturelle, telle qu’elle se présente dans le moment présent pour recentrer la conscience.
Alors, peu à peu, cette respiration va se transformer d’elle-même, devenir de plus en plus calme, de plus en plus paisible, de plus en plus subtile, presque imperceptible, se diffusant et s’absorbant progressivement dans un océan intérieur de silence, et de paix.
En même temps, en suivant cette progression, la respiration va changer radicalement de nature,
elle n’apparait plus comme un processus inhérent au moi limité de la personne,
mais comme un mouvement qui la dépasse complétement, appartenant plutôt à une respiration cosmique, un processus universel de création / dissolution,
un passage qui se fait en douceur entre le moi et le Soi,
avec la respiration comme ambassadrice, comme initiatrice, comme moteur d’une métamorphose lente,
où le moi limité disparait dans le Soi infini,
cet espace transcendant, holistique et de pure conscience capable d’accueillir le Tout en sa vacuité infinie, sa plénitude créative…
Avec la méditation vipassana ou de pleine conscience, nous sommes donc, non seulement en face d’une simplification à l’extrême des méthodes de respiration souvent compliquées du yoga, basées sur le contrôle et la discipline répétitive,
mais surtout, il s’agit de pratiquer avec un autre esprit orienté vers l’accueil, l’observation et l’acceptation de la respiration telle qu’elle est et évolue naturellement,
il s’agit de faire confiance à la simple observation de la respiration comme le véhicule d’élection dont nous a doté la nature humaine pour cheminer paisiblement vers les plus hauts niveaux de conscience.
Il faut souligner que l’esprit intégratif tel que nous l’expliquons depuis longtemps, ne va pas se contenter de cette dualité, de cette opposition entre volontarisme et complexité du pranayama et le lâcher-prise, la simplicité de vipassana reprise par la méditation de la pleine-conscience.
En dépassant cette opposition selon le principe intégratif « inclure et transcender »,
rien de plus bénéfique que de commencer par une pratique dédiée à la respiration yogique avec quelques exercices rigoureux de pranayama, pour ensuite se laisser conduire doucement, par le va et vient respiratoire, en toute conscience, en toute bienveillance avec soi-même, en lâcher-prise de tout résultat.
C’est sans doute l’harmonisation intégrative de cette alternance des pratiques qui est le meilleur chemin vers l’épanouissement de la conscience – d’ailleurs Jon Kabat-Zinn l’a bien compris dans ses programmes de formation à la mindfulness, en variant les techniques d’approche.
De toute manière, pour mettre tout le monde d’accord, au delà de cette dualité respiratoire et de son intégration, il y a quelque chose actuellement de bien plus crucial et urgent au sujet de la respiration.
La priorité des priorités n’est-il pas de sonner le tocsin d’une asphyxie généralisée de l’espèce humaine, surtout dans les grandes villes du monde entier, par la détérioration pathogène de l’air et de son prana ?
Il est attendu, en même temps que nous pouvons nous initier à savourer en toute conscience les félicités de la respiration méditative, un réflexe collectif de survie en situation d’urgence,
afin que l’espèce humaine puisse continuer de respirer normalement et s’adonner avec bonheur à son activité d’élection : « têter sa Mère », comme le dit si bien Lao-tseu.
Que pleine conscience et pratiques respiratoires yogiques aident à la lucidité de cette urgence !
(1) article Santé Intégrative n°40 «EMC, vers une mutation de la conscience»
(2) « Yoga-sutras de Patanjali » collection Spiritualités vivantes ed. Albin Michel
« Patanjali et les yogas sutras » Jean Bouchart d’Orval ed. Le Relié Poche
(3) « Pranayama dipika » Lumière sur le Pranayama de B.K.S. Iyengar
Tags : bouddhisme, energie, meditation, psychothérapies, traditions, yoga
Merci Alain pour ce souffle d’inspiration … et d’expiration!
Le 11 janvier, j’ai voulu, justement, m’éloigner des turbulences de la ville, pour aller face à la mer et au soleil, savourer ces énergies subtiles et me ressourcer en faisant du pranayama.
Cela m’a semblé être alors ma juste place.
Sabine
Merci pour cet article si instructif qui nous fait réviser nos actifs et apprendre d’autres choses.
Oui, la pleine conscience est très très à la mode, il ne faut pas que ce soit récupéré non plus par trop « d’arrivisme spirituel ».
Cet article nous aide à rester zen dans une société grincheuse et tourmentée, productiviste, qui n’a plus de respect pour la nature qu’elle chosifie (élevages intensifs entre autres…)
Peut-être veut-t’il nous donner des clés pour supporter le stress, les soucis, les jugements, etc… ? Il contient sûrement plein de solutions pratiques pour s’améliorer en toute liberté d’esprit et
sans sectarisme illuminé.
merci encore.
Pour ma part je suggère « simplement » d’accueillir l’énergie au fil de son parcours annuel selon les 64
figures (xiang en chinois) qui sont des « archétypes » de conscience et d’être (cf Jung): ces figures de l’énergie , si elles sont comprises, intégrées , permettent une synchronisation à l’énergie de la « grande Mère » : incarnation riche et complexe du mouvement de la vie cosmique qui nous fait être ce que nous sommes.
Je vous souhaite une bonne pratique .
Merci de votre apport,
mais il existe une multitude de pratiques de méditation, surtout par rapport au corps de l’énergie et ses représentations imagées ou archétypales.
Cela me semble un peu hors sujet, puisque dans cet article j’ai voulu me centrer sur les pratiques autour de la respiration.
Bonsoir Alain!
En effet, la respiration est essentielle, la base de la vie. Le premier « geste » de l’enfant qui naît est d’inspirer l’air qui l’entoure et immédiatement, il se met à respirer.
Mon père, dès notre plus jeune âge (mes soeurs et moi), nous a appris à respirer par l’abdomen; cela m’est resté. On garde ainsi une grande capacité d’absorption (et d’expulsion).
La relaxation est plus facile ensuite…
Maintenant, pour « cheminer vers les plus hauts niveaux de conscience », c’est tout un travail, une attention, une disponibilité!
Je reviendrai pour relire votre article car il demande pas mal de concentration!
Bonjour,
merci pour votre article.
En note 2 vous citez deux livres, pouvez vous me dire sucintement leur différence ?
et lequel conseillez-vous pour découvrir cette pratique (je pratique la pleine conscience mais pas spécifiquement les yogas sutras) ?
Bonne continuation.
Je crois qu’il vaut mieux acheter les deux livres, ce sont des livres de poche qui ne sont pas chers. Il est intéressant d’observer les différences de traduction du sanscrit et surtout les différences de commentaires.
J’ai aussi une troisième livre plus confidentiel d’où je tire la traduction du sutra II, 52 recopié dans mon texte. Son titre : « Les Kriyas Yogas Sutras de Sri Patanjali » traduit et commenté par Goswami Kriyananda, uniquement disponible sur internet. C’est plus complexe, mais aussi plus profond.
Bonne lecture, mais pour la pratique, il faut trouver un bon cours de yoga orienté tradition et se faire accompagner.
Au niveau pratique, les « Yogas sutras » de Patanjali ne sont pas adéquats, ils sont trop concis et indiquent plutôt une direction spirituelle du yoga.
Pour s’aider au niveau pratique, le mieux c’est le livre d’Iyengar que je cite en notes, ou le livre du regretté André van Lysebeth « Pranayama, la dynamique du souffle ».
(je met donc mon commentaire sur ton blog.)
Je viens de relire ton article sur la respiration suprême.
C est tout a fait ça.
La porte d entrée est dans la respiration.
La rétention est capitale.
Elle permet les échanges fondamentaux.
Mais aussi l intégration du prana dans le corps donc de l énergie en quantité illimitée.
J ai fait l expérience de fermer les yeux la nuit et de regarder mon écran noir
Et bien j ai vu le prana. Il avait la même forme qu’en plein jour mais en plus il avait la palette de couleur de l arc en ciel.
Merveilleux.
Merci Alain , d’offrir ce blog, je suis fan.
Gisèle