Il est bon d’aller voir ce film, histoire d’oublier cette débauche d’aliments des fêtes de fin d’année, afin de faire de nous les obèses d’une société de l’hyperconsommation matérielle.
Il s’agit d’un documentaire intéressant, réalisé par un jeune autrichien Peter Arthur Straubingen, qui a mis dix ans pour mener à bien son enquête sur un phénomène hors du commun : sa possibilité de vivre sans aliment solide et sans eau, en se nourrissant uniquement de la lumière ou de l’énergie – les orientaux diraient du « prana » ou du « qi ».
L’enquête
P. A. Straubingen a accumulé les exemples de ces hommes vivant ainsi de cette lumière provenant surtout de la nature et du soleil, en nous emmenant pour un voyage à travers le monde. En Autriche d’abord, nous rencontrons un yogi de la montagne, à l’allure assez marginale, qui a l’air de vivre heureux ainsi, avec un large sourire, dans son ascétisme extrême.
Beaucoup plus troublant, est la visite chez un médecin suisse, le Dr Werner, vivant dans le conformisme social. Pourtant, il a abandonné lui aussi toute nourriture solide et liquide, partageant une retraite très normale, avec sa femme, entre partie de tennis et ballade en voilier sur le lac de Neuchatel.
Nous allons bien sûr en Inde, où Patanjali, il y a 2000 ans, mentionnait déjà dans son fameux traité sur le yoga, la possibilité pour les yogis les plus accomplis de vivre uniquement du « prana ». Là, nous rencontrons le sage Mataji Prahlad Jani, un petit vieillard alerte, à l’oeil illuminé, qui après avoir eu à 7 ans « la révélation des 3 déesses », vit sans manger ni boire depuis 70 ans, en semblant se porter comme un charme.
Nous allons aussi en Chine, dans un superbe temple taoïste, où des moines pratiquant qigong et taïchi, nous parlent du degré suprême de l’accomplissement spirituel : le » bigu » qui consiste à ne plus avoir aucun besoin matériel, dont celui de manger et boire.
Nous rencontrons aussi Jasmuheen, une femme australienne, style « new age », qui a créé les stages de « respirianisme » de 21 jours pour s’initier à vivre uniquement de lumière – stages qui ont défrayé à juste raison la chronique , car ils ont entrainé la mort de plusieurs personnes ayant suivi inconsidérément une démarche trop difficile, à ne pas proposer à tout le monde. Mais il faut souligner ici l’honnêteté du film, qui met en garde le spectateur sur les dangers d’une telle pratique, en visitant d’ailleurs à Berlin un groupe de disciples « respirianistes », pas très recommandables.
Le questionnement scientifique
Un des intérêts du film est de montrer la confrontation entre la science médicale conventionnelle et ces phénomènes inexplicables.
Il y a d’abord, au début du film, la dénégation presque drôle tellement elle est caricaturale, de plusieurs experts scientifiques criant à l’imposture et au mensonge. Plus intéressant est le séjour dans un hôpital de Berne, du Dr Werner, qui pendant 10 jours va se prêter à toutes les études et expérimentations cliniques sur son cas, avec ensuite la plus grande peine pour obtenir les résultats – résultats médiocres concluant à une simple expérience de jeûne prolongé avec apparition des signes cliniques habituels.
Beaucoup plus intéressant, est de voir notre yogi indien séjournant, pieds nus et vêtu du traditionnel sari safran , dans un hôpital d’Ahmedabad ultra-moderne, pendant 15 jours, avec une surveillance video constante, passage au scanner quotidien, analyses permanentes multiples. Les médecins indiens avec un certain courage passant outre leurs croyances, en concluent au miracle inexplicable de ce corps âgé de 80 ans, dont les organes en parfait état sont comparables à ceux d’un jeune homme de 25 ans, et dont l’absence d’élimination de l’urée dans le sang – ce qui est la principale cause de mortalité quand on arrête de boire – pose toutes les questions sur la possibilité d’un tel phénomène.
Les explications et les hypothèses
La dernière partie du film s’en va enquêter auprès de certains scientifiques à l’avant-garde du développement des sciences. Ce sont des chercheurs autour de la physique quantique – dont le britannique Brian Josephson, prix Nobel 1973 -, c’est un docteur en psychologie engagé dans la recherche de pointe sur la conscience, le Pr Dean Radin de l’université de Princeton. Tous disent qu’il est nécessaire de dépasser le paradigme réducteur de la science conventionnelle matérialiste, vieille de quatre siècles, et incapable de prendre en compte et d’expliquer un nombre important de phénomènes énigmatiques, dont celui-ci.
Il faut faire l’hypothèse d’un champ quantique de tous les possibles qui sous-tend et modèle la réalité matérielle. Il faut étudier avec rigueur tous les pouvoirs de la conscience humaine, capable par exemple de gérer et de modifier le fonctionnement d’un tout extrêmement complexe comme le corps. Cela rejoint d’ailleurs les recherches, dont nous avons déjà parlé au sujet de la pleine conscience.
Pourquoi en France une telle résistance ?
C’est la question que l’on peut se poser, quand on considère la manière dont ce film a été accueilli au pays de Descartes, alors qu’outre-Rhin, en Allemagne, en Suisse, en Autriche, il remporte au contraire, un certain succès pour un documentaire (environ 170 000 entrées fin nivembre). En effet, seulement trois salles de cinéma à Paris ont accepté jusqu’ici de visionner le film dans toute la France. La critique dans les journaux oscille entre le déni d’information,, ou l’utilisation des étiquettes habituelles – dont la France s’est fait malheureusement une spécialité – en criant à la secte, la manipulation, le mensonge, etc… Pourquoi, une telle fermeture et une telle agressivité, dés que l’on sort des cadres de la croyance dominante, surtout dans le domaine sensible de la santé et de la médecine ?
En tout cas, ce film ne m’est pas apparu comme une incitation à manipuler les esprits, pour entreprendre par exemple ce processus respirationiste », mais plutôt comme une incitation à réfléchir sur un phénomène hors du commun, afin de se poser des questions, d’ouvrir son esprit et sortir des cases toutes faites d’une vision rétrécie et unidimensionnelle de la réalité.
Tags : air, alimentation, cinéma, conscience, lumière, maitres, santé, spiritualité, vision
une ouverture fantastique sur la connaissance élargie des possibilités humaines, quant à sa façon de vivre sa vie hors des chantiers battus,. La connaissance du fonctionnement de l’homme en general est limité par un savoir cartésien et empirique basé, sur le nombre et non pas l’exception, et grâce aux moyens techniques modernes on peut verifier que ces hommes qui ont choisi le chemin du jeûne, total ont des organes en parfaite santé. De quoi réfléchir sur d’autres possibilités, en l’homme, d’autres horizons, une évolution infinie.Merci à ce film. et à son auteur.
bonjour, j’ai vu le film « lumière » hier que j’ai beaucoup aimé et trouvé fondamental qu’enfin on parle de ce sujet qui résoudrait le problème de la faim dans le monde quand l’humanité sera prête…
j’ai écris un livre sur l’histoire d’un yogi en inde que le réalisateur ne semble pas connaitre, vous trouverez les infos sur mon site… comment le joindre?
non seulement il est resté 40 ans sans manger mais aussi sans boire ni dormir ni voir le jour en état de samadhi, il grossissait et avait la couleur de l’or, il n’apparaissait que 20H par an à l’extérieur à la grande fête la nuit de Shiva
merci d’avance de faire circuler l’info aux intéressés
fraternellement
Poumi Lescaut
« enfin on parle de ce sujet qui résoudrait le problème de la faim dans le monde quand l’humanité sera prête… » je ne suis absolument pas d’accord Poumi avec cette affirmation qui n’engage que vous et pas du tout ce film. Cela constitue une généralisation hâtive à partir de quelques cas isolés de personnes exceptionnels dont parle le film, et cette généralisation a été reprise par les détracteurs du film pour le dénigrer, dont en particulier le journal Telerama.
La position effectivement assez générale en France, est une réaction à ce qui n’est pas matérialiste.
Je n’ai pas une analyse approfondie sur cette question que je propose là, mais il me semble, que c’est une réaction à toutes les « histoires », racontées par l’église catholique avant la révolution française.
On est, depuis, des « gens sérieux », qui ne croyons pas à n’importe quoi. Le laser, la chimio, pour le cancer, ça, ce sont des choses sérieuses, peut-être peut-on dire : tangibles.
Bien souvent, le progrès, la science… sont devenues aussi des sortes de religions sectaires, reniant le reste.
Avoir l’esprit de discernement, ce n’ai pas toujours facile.
Je m’y essaye (à avoir l’esprit de discernement), mais je ne suis pas toujours sûre d’y arriver pleinement.
;-)
Et bonne année à tous…
oui, c’est exactement ça : la technoscience matérialiste s’est érigée en réaction aux excès, aux délires et aux échecs de la culture judéo-chrétienne de la fin du moyen-âge, caractérisée par les famines, la peste et l’inquisition.
La renaissance, puis le siècle des lumières ont posé les fondements de cette nouvelle culture scientifique, matérialiste, rationnelle, athèe, croyant au progrès linéaire du bonheur matériel, etc…
Mais cette culture, vieille de 400 ans ne sait plus répondre aux défis actuels de l’humanité et elle se crispe sur ses dogmes ne voulant pas élargir son point de vue.
C’est un peu ce qui se passe pour ce film qui met à mal le primat de la matière au profit d’autres niveaux de la réalité comme l’énergie ou le niveau spirituel.
Mais une fois qu’on a dit cela, une fois qu’on a fait preuve de l’ouverture d’esprit nécessaire à notre époque pour changer de paradigme, il fait aussi faire preuve – je suis d’accord avec vous – de discernement. Il s’agit pour moi, surtout quand on parle des niveaux subtils de l’énergie ou du spirituel, garder toute la rigueur de la science et les validations de l’expérience personnelle, collective et objective. Ce film me semble d’ailleurs répondre à ces exigences.
Par contre dire que ce film propose une manière de répondre au problème de la faim dans le monde, nous oblige à faire preuve de discernement. Cela me semble être du pur délire, une croyance creuse ne reposant sur aucun fondement et allant complétement à l’encontre de ce que le film propose.
PEUT-ON VOIR LE FILM DANS LE SUD EST DE LA FRANCE ?MERCI
Il faut aller voir sur internet le site de la maison de production jupiter.com
Bonjour,
Je ne sais pas si c’est possible de voir ce film en streaming, ce que j’aimerais. En tout cas c’est vraiment incroyable cette réalité ! Cela m’intéresse beaucoup. L’évolution de l’Homme vers une nature transcendée en quelque sorte. L’espoir de ce phénomène fait rêver. A méditer.
Bonjour, je me permet de vous laisser le lien de mon analyse de ce film : http://nao-org.com/2012/02/vous-reprendrez-bien-un-peu-de-lumiere/ Ce n´est pas à proprement parler un « debunking » mais juste un éclaircissement qui me semblait nécessaire.