Quand on arrive sur une île, sur n’importe quelle île,
– sauf bien sûr celles qui ont été envahies par les hordes touristiques et l’urbanisation sauvage –
il y a tout de suite une sorte de calme, de paix, de sérénité.
C’est dans l’air, ou plutôt dans la Mer, car la Mer encercle l’île,
la Mer la nourrit et la berce,
– et la Mer est pour ainsi dire la Reine de la Nature,
celle qui est à l’origine de la vie sur cette terre.
Quand on arrive sur l’île, inondée de Mer,
il suffit donc de s’asseoir sur son rivage,
et vous êtes inondé de paix, de calme et de cette confiance essentielle sans doute donnée par le rythme des vagues,
– ce rythme nourricier, venu du plus lointain cosmique.
C’est alors qu’il vous sera peut-être offert, le bonheur de vivre là, ici et maintenant, en toute simplicité,
dans la beauté et l’harmonie originelle, retrouvée,
dans l’aisance et la détente de ceux qui ont la chance de pouvoir vivre
en intelligence avec l’Intelligence originelle de la Nature,
loin de tous les artifices mensongers et destructeurs de ces grandes villes,
où l’être humain s’est dénaturé,
car l’île est à l’exact opposé de la ville,
même s’il n’y a qu’un « v » qui l’en sépare,
mais c’est un « v » comme vilain ou comme vilénie.
Je decouvre ce titre à mon retour de vacances et je suis éblouie. Merci pour ces magnifiques photos qui me font oublier un moment la grisaille ambiante dans laquelle nous baignons depuis trois semaines. Merci surtout pour le texte. Il me semble que j’aurais pu l’écrire moi-même tant il correspond à ce que je ressent parfois; mais en réalité cette perception était restée confuse, inexprimée; et la voir exprimée m’a fait beaucoup de bien. Continuez à nous éclairer de cette manière sensible et poétique.