Depuis une vingtaine d’années les neurones-miroirs sont un sujet de préoccupation important des neurosciences. Ils ont fait récemment parler d’eux en France grâce la traduction du livre d’un des artisans majeurs de leur découverte, Giacomo Rizzolatti, chercheur en neuroscience de l’Université de Parme (« les neurones miroirs » aux éditions Odile Jacob 2008). Il s’agit de la mise en évidence de certains neurones dans une zone limitée du cerveau, observés d’abord chez les grands singes, puis ensuite chez l’homme, capables d’être activés à la vue de certaines séquences comportementales d’un autre congénère. Ce qui est remarquable, c’est que les zones d’activation neuronale, sont les mêmes chez la personne qui agit et celle qui observe. Cela a bien sûr conduit à l’interprétation de la compétence mimétique des grands mammifères et surtout de l’homme, en ce qui concerne l’apprentissage des séquences de comportement chez l’autre et aussi la compréhension instantanée de la qualité positive ou négative de ces comportements en terme par exemple de dangerosité. Dans un autre langage, on peut dire que ces neurones activent des imitations pré-motrices en observant quelqu’un d’autre agir ou s’exprimer. C’est à dire qu’on est prêt à faire la même chose, même si l’on décide de ne pas passer à l’acte. Cela traduirait une tendance conformiste (pour le meilleur ou pour le pire) : on est d’abord le reflet de son milieu social, des comportements et du langage de ceux qui vous ont éduqués.
Mais les extrapolations interprétatives de ces neurones miroirs vont aller beaucoup plus loin et des personnes venant de milieux divers (sociologiques, anthropologiques, philosophiques) vont se précipiter dans « le miroir aux alouettes » des neurones miroirs pour projeter leurs rêves, voire leurs hallucinations.
Ainsi, par exemple, cette vidéo de Patrice Van Eersel, de fin février 2009.
Celui-ci s’était déjà enthousiasmé, à propos des neurones miroirs, avec le Pr Oughourlian dans un numéro du journal « Nouvelles clés » de septembre 2008, pour expliquer ou fonder la théorie du désir mimétique chez l’homme, de René Girard, le célèbre professeur de littérature comparée de l’Université de Stanford. Il s’agissait déjà d’une généralisation de la fonction des neurones-miroirs, sans fondement scientifique neuronal. Mais ici, cela va beaucoup plus loin encore. Quand Patrice Van Eersel s’extasie sur la capacité de « photocopier littéralement le système nerveux de l’autre », non seulement il exagère gravement, mais il ignore aussi, que ceux qui ont étudié les interactions précoces entre mère et bébé, ont découvert que ce genre d’imitation quasi absolue existe rarement, et seulement entre un bébé et une mère à tendance psychotique. Le pronostic de telles « photocopies nerveuses » est grave. Il ignore aussi que, quand les neurones miroirs « s’allument », ce n’est qu’une partie de notre cerveau qui entre en résonance, et c’est tant mieux. Heureusement nous pouvons agir autrement que la personne en face de nous, heureusement nous pouvons voir des personnes avoir des comportements violents et cruels et résister pour ne pas faire la même chose….
Plus inquiétant, peut-être, c’ est l’amalgame qui est fait entre les neurones-miroirs, le mimétisme, l’empathie, et la compassion. L’empathie n’a rien à voir avec la compétence mimétique au niveau comportemental des neurones-miroirs. L’empathie se situe à un autre niveau, elle est liée à notre capacité émotionnelle de ressentir spontanément les émotions et l’état intérieur d’une autre personne. C’est une communication d’abord émotionnelle, pouvant s’enrichir à un niveau plus complexe encore d’une capacité cognitive à comprendre l’autre de manière globale – rien à voir avec l’imitation comportementale, inconsciente et mimétique.
Quant à la compassion, c’est encore plus risible de se réclamer des neurones-miroirs. Si c’était le cas, il y aurait beaucoup de robots informatiques remplis de compassion… La compassion ne serait plus le fruit d’une longue et profonde pratique de la vie, mais une sorte d’automatisme inné, dont les bébés seraient déjà capables… La compassion fait partie, elle aussi comme l’empathie, d’un autre niveau d’être que le niveau comportemental des neurones miroirs. Il s’agit ici du niveau spirituel, le plus haut niveau d’être que puisse atteindre l’être humain. La compassion est soeur de la pleine conscience, elle s’obtient à force de travail sur soi-même, pour aller justement au delà des tendances mimétiques inconscientes du moi limité et conformiste. Il s’agit en fait d’aller bien au delà du miroir des neurones-miroirs.
En attendant, ce miroir semble attirer bon nombres d’alouettes qui volètent tout autour avec beaucoup de bruits ; ils nous a semblé intéressant d’ écouter certaines notes de leurs chants illusoires, avec des zones de nos cerveaux qui n’appartiennent sûrement pas à celles des neurones-miroirs.
Alain Gourhant et Maarten Aalberse
Tags : compassion, neuroscience, psychologie, société
Je crois, Alain, qu’il soit bien d’élaborer un peu sur l’empathie et la compassion.
Selon moi, l’empathie présuppose l’altérité, c’est à dire que je n’oublie pas que ce sont les sentiments ou émotions de l’autre personne en face de moi que j’essaie de ressentir et comprendre. Carl Rogers l’a dit un peu autrement, mais cela globalement revient au même: je choisis, tant que je peux, d’adopter temporairement la perspective de l’autre, de me mettre à sa place – mais je sais bien que c’est sa place, sa perspective. Je ne me confonds pas avec l’autrui, la où le mimétisme soustendu par les neurones miroirs risque de ne pas être plus qu’une fusion que Ken Wilber qualifierait probablement comme pré-personnel.
Ce qui m’intéresse, Alain, c’est de mieux comprendre ce qui pour toi est la différence entre l’empathie et la compassion: que veux-tu dire par « il s’agit ici du niveau spirituel »?
Oui, Maarten, le schéma des 3 niveaux de Ken Wilber « prépersonnel / personnel / transpersonnel » peut nous aider en effet à mieux comprendre les différences entre le mimétisme des neurones miroirs, l’empathie et la compassion. Les neurones miroirs agiraient au niveau prépersonnel, c’est à dire de manière mécanique, séquentielle, inconsciente, il s’agirait d’une sorte de réflexe, qu’ il serait d’ailleurs intéressant de distinguer du pur réflexe pavlovien – je compte sur toi Maarten, pour nous parler de cette distinction. A partir du niveau personnel, intervient la conscience, mais une conscience limitée au moi, à l’ego, avec ses deux grands instruments : les émotions et le mental. L’empathie se situerait précisément à ce niveau personnel, c’est à dire qu’elle permettrait au moi de rentrer en communication plus facilement avec un autre, dans les meilleures conditions possibles, dans une sorte de mixte complexe entre la résonance purement émotionnelle et des capacités de compréhension cognitive plus globale de cet autre. L’empathie est donc toujours dans une relation assez limitée, en référence au moi, avec une intentionalité pragmatique de réussite de la communication, et en même temps de nature beaucoup plus riche et profonde que le mimétisme.
La compassion se situe à un niveau de conscience encore supérieure, le niveau transpersonnel, c’est à dire qu’elle n’est plus une relation en référence au moi, mais en référence à un niveau qui transcende le moi ; on peut l’appeler l’Etre, le Tout, l’Absolu, Dieu, le Soi, l’Un, ou tout simplement Cela qui n’a pas de nom – difficile à nommer puisque n’appartenant pas au niveau du langage émanant du moi. Cela a pour conséquence au niveau relationnel, que le moi, soumis à cette expérience transpersonnelle de l’Unité de toute chose, va se trouver attiré par ce qui aux niveaux inférieurs provoquerait l’évitement ou le déni : la souffrance de l’autre ou plus généralement la souffrance de tous les autres, de tous les êtres vivants. La compassion par sa dimension transpersonnelle s’applique donc à un champ beaucoup plus vaste – illimité – que l’empathie réduite à la seule relation interpersonnelle.Prenons par exemple un chasseur : celui-ci va d’abord chasser au niveau mimétique de ses neurones miroirs, parcre que son papa faisait de même, sans se poser plus de question sur cette séquence de comportement. Un jour, il peut par empathie pour un animal qu’il a blessé, ressentir spontanément la souffrance infligée à celui-ci et décider d’arrêter la partie de chasse et porter secours à l’animal blessé. Mais au niveau compassionnel, c’est tout différent, on peut imaginer ce chasseur, faisant l’expérience intérieure de toute la souffrance des êtres vivants, décider d’arrêter définitivement cette activité de chasse porteuse de souffrances animales.
Mais comment, peut-on obtenir ce niveau de conscience suprême de la compassion ? Cela c’est une autre question. Peut être faut-il d’abord, devenir conscient de ses mimétismes pour s’en libérer (c’est le travail de base de toute psychothérapie), ensuite, ce qui est plus difficile encore, dépasser la référence omniprésente du moi, même dans ce qu’il a de meilleur, c’est à dire l’empathie, un chemin ouvert vers l’autre.
Je ne crois pas que l’on puisse se débarrasser de ces mimétismes; et que probablement cela ne soit pas souhaitable non plus, car on peut se servir de ces « presque » automatismes, en apprenant à mieux discerner par qui l’on se le laisse inspirer et dont, jusqu’à une certaine degré on veut suivre l’exemple (espérons-le sans perdre son sens critique).
C’est là, ou une gratitude « bien ciblée » pourrait contribuer à une évolution non seulement dans sa vie émotionnelle, comme ont montré par exemple les chercheurs associés à la pratique de la cohérence cardiaque, mais aussi dans sa mode de vie: la gratitude pour les beaux gestes des autres (par exemple des gestes de compassion) augmente la probabilité que à un autre moment nous faisons des gestes pareils. C’est ce que je considère une belle « utilisation » de ces mécanismes miroirs, qui peut nous faire avancer loin…
Quant aux réflexes que tu mentionnes: les neuroscientifiques croient qu’il s’agit d’un réflexe non-conditionné, inhérente à la nature humaine (et « d’autres primates »), donc pas une réflexe Pavlonienne.
Par contre, je nage un peu en contre-courant en proposant que ce réflexe est très fortement récompensé par la mère (ou autre soignant) dans sa relation avec son bébé, quand elle se manifeste. Dans ce sens-là, il me semble que cette tendance à imiter est plus acquise que beaucoup d’enthousiastes des neurones miroirs proposent.
J’apprécie beaucoup ta description de la compassion, Alain. Elle est bien différente de celle de Van Eersel, qui donne des exemples de gestes de « compassion » égoïques », qui, s’appuyant sur sa version des neurones miroirs, affirme que l’on fait ces gestes parce que, « moi, je » souffre moins ainsi de la souffrance des autres…
Merci Maarten de cette subtile analyse du mimétisme des neurones miroirs, d’essence paradoxale : d’un côté, ce sont des réflexes de nature – génétiquement codifiés ? -, de l’autre ils sont conditionnés et encouragés par une gratification, au sens d’un réflexe pavlovien récompensé par la mère ou les proches. Est-ce que je comprends bien ton raisonnement ?
Quant à la compassion selon PVE, au « moi, je » souffrant moins ainsi de la souffrance des autres…” Oui, c’est un glissement vers ce qu’on pourrait appeler le narcissisme spirituel ; c’est à dire que toutes les manifestations, les expressions, les attributs de la conscience au niveau le plus haut, -transpersonnel -, sont récupérés par le moi, pour ainsi dire détournés au service des stratégies du moi. Ainsi se tourner vers les êtres qui souffrent par compassion afin de les aider, va devenir surtout une manière de m’aider moi-même, afin de moins souffrir. On pourrait peut-être voir là la stratégie de base de tous les clergés religieux ou spirituels qui au nom de beaux principes, vont peu à peu édifier des pouvoirs fonctionnant peu à peu sur des stratégies purement égotiques : du moins de souffrances pour moi, on va passer insidieusement au toujours plus de confort et de pouvoir matériel, mais en s’appuyant sur des objectifs les plus nobles du transpersonnel.
Peut-être on peut le résumer ainsi, Alain?
Pour développer notre empathie, nous avons besoin de savoir « résonner » (et c’est là que les neurones miroirs sont importants), pouvoir accepter et observer cette résonance (ce qui implique un certain recul), et « placer » cette observation dans le perspective de la personne en face.
Pour la compassion, il nous faut surtout une désidentification des idées sur « moi » et « l’autre », et une genre d’identification avec la compassion, ou une genre de dissolution dans une espace de compassion, ou encore un abandon à une « énergie de compassion » et nous laisser guider par l’intelligence qui émane de là – et qui est pas « notre intelligence ».
Qu’en penses-tu?
C’est intéressant ce que tu dis, Maarten, pour développer l’empathie. Je vois les choses un peu différement : je vois l’empathie à un niveau plus émotionnel et spontané que toi : une sorte de “résonance” avec ce que ressent l’autre, à un autre niveau de l’observation de ce que les neurones miroirs peuvent apporter. Pour développer l’empathie, il suffirait donc de s’être affranchi de sa propre problématique émotionnelle : être clean avec soi-même, dans une sorte de “transparence émotionnelle” avec l’autre.
Quant à la compassion, j’aime bien quand tu dis : “un abandon à une « énergie de compassion » et nous laisser guider par l’intelligence qui émane de là – et qui est pas « notre intelligence ». J’ai envie de renchérir sur cette idée. La compassion se trouverait à un niveau de conscience supérieur, où ce n’est plus le moi qui décide d’être compatissant. La compassion s’ouvrirait comme une évidence non volontaire, non choisie, par le petit moi et ses critères de décision. On pourrait dire que la compassion est l’autre facette de la pleine conscience. En cet état de réalisation ultime, la connaissance intuitive de tout, ne peut qu’ouvir sur le ressenti de la souffrance de tous les êtres vivants et sur la décision de leur venir en aide. Mais ce n’est pas le moi qui décide, c’est la pleine conscience, c’est à dire une intelligence du Tout voulant soigner le Tout.
On peut être en empathie avec l’autre sans être en accord avec lui, en acceptant que nos besoins, valeurs et contextes sont différents et sans juger ces différences. Est-ce que c’est ça que tu entends par « s’être affranchi de sa propre problématique émotionnelle et être clean avec soi-même»?
Pour moi, tu soulèves une autre question, Maarten, très importante aussi, surtout dans notre métier de thérapeute : la nécessité de savoir gérer les conséquences de l’empathie, en particulier quand le ressenti empathique de l’autre est désagréable (il peut être par exemple dans une grande souffrance, dans la dépression, dans l’anxiété, dans l’arrogance, etc…). Il s’agit alors de savoir accepter, conscientiser et transcender ce ressenti empathique négatif. Dans un autre langage (psychanalytique), il s’agit de savoir gérer le “contre-tranfert”. C’est un point important du travail sur soi-même de notre métier, auquel nous tenons tous les deux. C’est d’ailleurs le même travail sur soi-même auquel doit se livrer le thérapeute par rapport aux mimétisme ou déterminisme comportemental inconscient de ses neurones miroirs.
Quand je parle d’être « clean » avec soi-même en particulier au niveau émotionnel par rapport à l’empathie, je me place à un autre niveau, encore plus basique. Pour moi il y a deux types de personnes : celles qui sont empathiques de manière spontanée, naturelle : c’est sans doute une compétence développée tèrs tôt, au stade pré-verbal par l’enfant pendant les 2 premières années pour savoir intuitivement s’il est aimé ou non par ses proches – je manque de données scientifiques à ce sujet, mais peut être que tu en as. Il y a des gens qui gardent intacte cette compétence empathique toute leur vie ; ils seront d’excellents thérapeutes si cette empathie spontanée et naturelle est accompagnée du travail sur soi, auquel nous faisions allusion précédemment.
Il y a les autres personnes, la majorité, qui ont perdu cette compétence empathique et sont incapables de ressentir ce que ressent l’autre, soit parce qu’ils sont trop encombrés par le mental, les pensées,les représentations cognitives de toute sorte – l’obésité du cerveau gauche ? – , soit parce qu’ils sont encombrées d’émotions pertubatrices non résolues, non traitées, non conscientisées dans la relation à l’autre, soit qu’ils sont dans un comportement narcissique, individualiste favorisé par les déterminismes sociaux actuels. Ceux-là doivent faire un long travail sur eux-mêmes de nettoyage intérieur au niveau émotionnel, mental et social, pour que l’empathie soit tout simplement possible et qu’ils puissent sortir de leur “solipsisme”. Il s’agit alors d’atteindre à une sorte de vide intérieur, capable d’écoute, d’accueil et d’ouverture à l’autre, dont l’empathie d’ordre émotionnel est le pilier. C’est ce que j’appelle “être clean” avec soi-même.
Jean Decety est un de grand homme dans le monde de la neuroscience et qui, sous cet angle-là, a écrit des choses importantes sur la recherche actuel sur les neurones miroirs et le développement de l’empathie, (et les différences entre mimétisme, empathie et ce qu’il appelle sympathie – compassion dans nos discussions-). Il y a des belles parallèles entre ces idées et celles que nous discutons ici. On peut trouver un excellent résumé de ces travaux dans l’article que je viens de lire: « la Force de l’Empathie », apparu dans le dernier Cerveau et Psycho (no 38). Il souligne aussi que l’empathie dans l’enfance est plus basé sur l’émotionnel, pour devenir plus cognitif (pour savoir mieux se mettre à la place de l’autre) et plus différencié chez les adultes.
Il y a, me semble-t-il, une autre dynamisme qui expliquerait cette tendance de développer son empathie très tôt et l’exercer déjà enfant que celle que tu viens de décrire, Alain.
Un dynamisme qui peut devenir plus tard un facteur important dans le choix de devenir thérapeute (ou soignant d’une autre façon): le besoin d’un parent souffrant que au moins un de ses proches s’occupe de lui. Et ce proche désigné est souvent un enfant; je le sais de ma propre expérience! Dans une telle situation, la meilleur façon pour un enfant de garantir que ces propres besoins soient assouvis au moins à minima, c’est de « soigner » son parent. Le grand psychanalyste Harold Searles a décrit, de façon très émouvante, jusqu’à où ses patients schizophrènes souffraient de leur incapacité de « soigner » ou « sauver » leur parents. Et combien c’était important de reconnaître et respecter, tant que thérapeute, la volonté de ses patients de s’occuper de lui.
Exercice importante dont on parle pas assez dans notre métier, je trouve. Le risque d’exploitation est si grand que nombre de thérapeutes refusent plus ou moins ouvertement les « soins » de leur patient… Mais est-ce seulement pour protéger le patient? Pourquoi est-ce si difficile de reconnaître que nombre de patients on besoin de nous aider?
Peut-être parce que c’était aussi notre vocation d’enfant de « soigner pour survivre? »
Un problème avec cette vocation, si ces origines précoces ne sont pas bien travaillées (ou « nettoyées »), est que nous avons besoin que nos patients vont mieux – ses impasses et dilemmes deviennent insupportables et le recours à des techniques performantes est tentant. Et pour le patient qui veut aider son thérapeute, il devient encore plus difficile de ne pas éviter ses souffrances plus profondes et complexes…
Je crois bien que ce pauvre monsieur n’y est pour rien, il n’a fait que « photocopier » un article très hasardeux sur le sujet des NM. http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=1745
Je suis étudiante en ostéopathie et prépare une thèse sur un phénomène que peuvent ressentir les thérapeutes lors de traitements, c’est-à-dire de ressentir, lors de manipulations, des douleurs qui pourraient possiblement provenir de résonance ou transfert ou??? venant du patient. Mon but est de trouver de quel phénomène il s’agit, comment l’expliquer, le comprendre. Lorsque j’ai lu sur les neurones miroirs, je me suis demandé si ceux-ci pouvaient être en cause. Comme je ne connais pas le sujet, j’aimerais avoir votre avis. Auriez-vous des indices ou pistes intéressantes? Merci