Un rêve initiatique

La traversée de Paris

Je traverse Paris du Nord vers le Sud, en empruntant la rue du Faubourg St Denis, puis la rue Saint Denis.
C’est la tombée de la nuit ;
à mi-parcours, à l’angle d’une rue, il y a un groupe de prostituées très belles et deux gendarmes qui passent en les surveillant du coin de l’oeil.
J’entends l’une d’entre elles leur dire « bonsoir », d’une voix suave, dont la sonorité incroyablement profonde, me fait ressentir tout l’Amour du monde.

A partir de ce moment là, quelque chose change dans l’atmosphère :
la nuit tombe, il y a de plus en plus de monde à remonter la rue en sens inverse ;
plus je marche, plus la foule devient compacte, à tel point que j’en suis bousculé, pressuré en tout sens.
Aussi, pour avancer, je suis obligé d’utiliser un subterfuge :  me rendre invisible, transparent, immatériel, si bien que je continue le chemin en me faufilant au milieu de cette foule sombre, incognito.

J’arrive rue de Rivoli, au bout de la rue St Denis.
Là il y a monde invraisemblable, une foule d’une densité inhabituelle, qui s’engouffre par toutes les rues pour remonter vers le Nord de Paris.
C’est une foule fébrile, affolée, effervescente, qui marche précipitamment, comme poussée en avant par un vent de panique.
Je décide de la suivre, de l’accompagner par curiosité pour savoir où elle court ainsi,
et cela toujours de manière invisible.

La marche vers la falaise

Bientôt nous arrivons aux portes de Paris, sur le périphérique.
Là une foule énorme marche fébrilement dans la même direction.
Tous convergent vers une autoroute que je reconnais comme étant celle de l’Ouest.
C’est comme si toute la population de Paris s’était donnée rendez-vous sur cette autoroute pour marcher dans la même direction.
Sur l’asphalte obscure, il y a cette foule d’ombres noires dans la nuit qui marchent précipitamment, presque ‘en courant,
femmes, enfants, vieillards tous sont  habillés à la hâte, comme s’ils avaient été surpris dans leur sommeil.

Après une très longue marche exténuante, la foule se dirige maintenant dans la campagne, en pleine nuit.
A la fraîcheur de l’air, on reconnait bientôt que l’on s’approche de la mer, dans un paysage de falaise dénudée ressemblant à la côte normande.
Quand la foule s’aperçoit qu’elle se dirige droit vers la falaise, un vent de panique s’empare d’elle, elle voudrait rebrousser chemin ;
mais c’est trop tard, non seulement elle est poussée par la foule des nouveaux arrivants, mais il y a aussi des silhouettes d’hommes vêtus de blanc qui la poussent en avant vers ce qui apparait comme un énorme précipice, au bout de la falaise.

Tout le monde est obligé de sauter dans le vide dans une panique invraisemblable ; on entend partout des hurlements d’effroi dans la nuit.
Je saute moi aussi avec tout le monde, pour voir, par curiosité.
Je me retrouve précipité dans l’eau de la mer avec tous ces corps qui se débattent, en essayant de nager tant bien que mal.
Nous somme emportés par un courant violent qui converge vers ce que l’on aperçoit dans la nuit, comme un immense pont enjambant ce qui pourrait maintenant ressembler à un fleuve très large.
Tout le monde passe sous le pont et le fleuve se rétrécit peu à peu avec un courant devenant de plus en plus violent.

Rencontre avec un être de lumière

Il y a bientôt un deuxième pont plus petit et son arcade surplombe un trou noir qui ressemble à l’entrée d’un tunnel, où s’engouffre l’eau en tourbillonnant.
Je décide d’arrêter là l’expérience et de quitter cette foule qui se débat, emportée dans le trou noir ;
je rassemble toutes mes forces et en sautant je m’accroche à une rambarde qui se trouve au dessus du pont.
Je me hisse vers le haut et tout à coup dans la nuit m’apparait un visage de lumière, un grand visage de forme circulaire avec seulement deux yeux phosphorescents d’où émane une lumière très douce qui me transperce le coeur.
Ce visage est tellement bienveillant, tellement plein de douceur.
Alors que je suis encore tout mouillé, étourdi et fatigué par cette cavalcade nocturne,
je l’entends me parler d’une voix profonde où je ressens tout l’amour du monde :

« Bienvenu  parmi nous,
maintenant Alain, tu es presque arrivé à destination, à l’Un,
il te faut juste continuer cette rue que tu vois derrière ce pont et te laisser guider sans poser de question.

A bientôt. »

L’ascenseur luminescent

Lentement je marche dans cette rue assez faiblement éclairée dans la nuit,
je devine sur les côtés les ruines d’une ville détruite, où s’échappent encore par endroit des fumées.
C’est assez sinistre, je suis tout seul, mais confiant.

Bientôt, je vois tout au bout de la rue un point fortement éclairé.
Au fur à mesure que je m’en approche, je distingue une porte vitrée luminescente.
Arrivé devant cette porte, il y a une grande cabine comme celle d’un ascenseur dans laquelle quelques personnes m’attendent avec un sourire.
Ils sont comme moi, on dirait qu’ils ont échappé à cette folle cavalcade et leur corps n’est pas vraiment matériel, avec un halo de lumière tout autour.
Je prends place confiant dans cette cabine d’ascenseur, sans me poser de question, juste l’envie de s’abandonner en une sorte de complicité silencieuse, avec ce qui arrive.

Au bout d’un moment l’ascenseur se met à tourner sur lui-même, de plus en plus vite, comme une toupie, pour décoller tout à coup à une vitesse vertigineuse, tout droit vers le ciel.
Je ne sais combien de temps dure le voyage, je ferme les yeux dans une totale confiance, un lâcher-prise profond.
Bientôt nous nous arrêtons et l’ascenseur se met à clignoter.

Au centre des mondes

Dehors, par la porte vitrée, c’est l’espace infini, d’un bleu très sombre, dans lequel, tout contre la cabine brille une immense sphère lumineuse, comme immatérielle.
Je distingue à l’intérieur de petits cercles de lumière, comme celui rencontré sur le pont, en forme de visages,
où seulement deux grands yeux projettent des rayons d’une lumière très douce, presque bleutée.

Les quelques passagers de la cabine sont invités comme moi à descendre,
nous flottons dans une étrange atmosphère calme, très paisible, très silencieuse, où tout semble immobile.

Un visage nous accueille avec un grand sourire, dont nous sentons ‘tout l’amour et la tendresse nous envahir.
Il se met à nous parler d’esprit à esprit, et nous explique que nous avons été choisis pour faire un stage dans ce qui s’appelle un « Générateur de Conscience », un GdC pour les initiés :

La mission

« Nous allons vous apprendre à générer la Conscience qui permet de maintenir relié tous les mondes, toutes les formes de l’univers.
Vous voyez toutes ces galaxies peuplées de milliards de planètes, elles sont sans cesse créées, elles viennent du champ des possibles de cette Conscience, qui flotte partout.
C’est aussi cette Conscience qui les maintient reliées et ordonnés ensemble pour éviter le chaos.
Vous allez apprendre ici une technique particulière pour produire de la Conscience afin de l’envoyer dans le vide de l’espace infini.
Quand vous aurez terminé votre apprentissage, vous serez envoyés dans un coin de l’univers afin de vous en occuper et l’alimenter en Conscience.
Actuellement, il nous faut en particulier quelques bons Générateurs de Conscience du côté du système solaire,
car il y a une planète, qui nous inquiète beaucoup, celle dont vous venez,
la planète Terre. 
C’est un des joyaux de la création,
et pourtant elle est en grand danger de disparition, car les êtres humains sensés en prendre soin, ont failli à leur mission : leur Conscience est devenue inconscience,

la planète est tombée aux mains d’une oligarchie financière, folle et incontrôlable, qui pour assouvir ses pulsions de prédation, prépare un monde absurde, complétement artificiel, conflictuel et cruel, aux antipodes de la belle Nature que nous avons créée.
Il se peut que certains d’entre vous soient missionnés à la tâche de revivifier la Conscience de cette planète Terre,
afin de former un égrégore d’humains suffisamment important, qui soient capables de mettre fin aux agissements de cette folie menaçant de destruction la planète entière.
Je vous souhaite un bon séjour parmi nous. »

UN « rêve actif »

Ce rêve n’est pas un rêve produit pendant le sommeil, c’est un rêve actif ou rêve conscient, survenu à l’état de veille, alors que je descendais réellement la rue St Denis, à la suite d’une journée  de stage avec Robert Moss, un chaman venu enseigner le rêve sur Paris.
A partir d’un certain moment, j’ai eu l’impression de passer dans un état second, un état modifié de conscience , où le rêve a recouvert de sa force et de son évidence, la réalité visible du moment.
J’ai marché longtemps ainsi dans la nuit dans les rues de Paris, ne sachant pas très bien où j’allais, en une sorte de divagation fiévreuse, où le rêve se répétait et se continuait comme en boucle.
Puis, je suis rentré chez moi, où le rêve s’est continué jusqu’au moment de l’entrée dans l’ascenseur luminescent.
Alors je me suis endormi en demandant au sommeil de continuer le rêve.
Au réveil, la fin du rêve était là et je l’ai pris en note.
Le rêve fut si fort, si clair, que depuis il ne m’a pas quitté, ‘il est toujours là, en une sorte d’omniprésence teintant de plus en plus ma vie.
La conséquence directe est que j’ai envie de méditer, de plus en plus souvent, à tout moment, comme si je me préparai à cette tâche qu’il m’est assignée dans le rêve.

Robert Moss et le chamanisme

Je voudrais dire quelques mots sur Robert Moss.
C’est un chamane de « grande pointure », venu d’Australie et qui s’est installé aux Etats-Unis,
en recevant une initiation particulière chez  les indiens iroquois – histoire qu’il relate dans son très beau livre « Les Iroquois et le rêve chamanique » paru en 2005 aux éditions Trédaniel.
Il vient de sortir un nouveau livre à ces mêmes éditions Trédaniel « Le rêve actif », que je vais me dépêcher de lire.
Il a décidé de faire de plus en plus de stages en France.

 

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11 réponses à “Un rêve initiatique”

  1. Sabine dit :

    Puisse cette Lumière nous éclairer, nous relier et nous guider vers toujours plus de conscience sur notre chemin de vie.
    Merci Alain, pour ce partage… si troublant aussi!

  2. Co dit :

    Merci pour ce partage éclairant. Je me sens directement impliquée par un travail de fourmi que je peux, comme probablement beaucoup d’autres personnes, réaliser à ma façon. Par exemple, dimanche dernier, lors d’une randonnée sur le sentier du littoral de la Presqu’île de Giens, j’ai échangé qq mots avec un salarié d’un hôtel, chargé de veiller à ce que la petite crique, plein sud, abritée du vent, rattachée à l’hôtel situé à Giens, ne soit pas utilisée par les randonneurs « non-clients », malgré la loi « littoral » : quand je lui expliquais qu’il était possible de partager les accès à la mer tout en respectant les règles de protection de la nature, et que pour lui, le travail offert par le domaine privé l’obligeait à exécuter ses tâches, sans se préoccuper aucunement de la question, j’ai peut-être permis à cette personne de penser et éventuellement discuter avec d’autres personnes sur les conséquences de ses actes??!! encore merci Alain pour ton blog…

    • oui, Corinne, merci pour ce partage, j’appelle cela le travail quotidien de Conscience, afin de réveiller les âmes endormies sous le poids des déterminismes – ici les déterminismes sociétaux en relation avec la propriété privée, qui empêchent encore quelquefois malgré la loi, le partage des beautés du littoral.
      C’est d’abord effectivement un travail d’explication, un travail pédagogique en relation avec les valeurs les plus hautes inhérentes à la conscience : la justice, le partage, l’égalité devant la loi, l’altruisme, etc.
      Si cela ne suffit pas, il est légitime au nom de ces valeurs d’entreprendre un combat, d’abord légal, pour que la loi soit respectée, ensuite éventuellement un combat plus vigoureux.
      Cela m’a toujours choqué que la France, – on le voit sur les chemins de randonnée qui longent la mer -, soit le pays des passe-droits. Est-ce une lointaine réminiscences des honteux privilèges de la noblesse moyenâgeuse ? Il est important sur ces questions très concrètes, que la Conscience s’incarne et que le vieux monde s’écroule, basé sur toutes ces injustices de l’inconscience.

    • Anne-Marie dit :

      Merci Co, tu as très bien fait. j’espère qu’il y aura de plus en plus de personne comme toi.
      Quand votre cœur vous encourage et que des personnes s’y opposent, demandez-leur de vous montrer la loi qui « interdit » d’agir selon votre cœur.

  3. François Degoul dit :

    Le dialogue occident / orient…
    Après Ryokan, votre rêve initiatique nous y ramène…
    Pardon d’abord, Alain, de vous avoir un peu vite classé « dans les petites cases “extatique, émerveillée et contemplative” avec Ryokan » (26 juin, 10h34).
    De fait le dénouement de votre rêve confirme votre côté guide des âmes, que vous évoquiez dans cette réponse: « A ma manière je suis soucieux de transformer “le monde ?”, non, juste peut-être quelques âmes – le monde restera toujours comme il est, c’est à dire parfait, et ça fait partie du jeu de ce monde que de s’exprimer par l’imperfection humaine. »

    Je vois qu’on peut utiliser le mot « monde » avec deux connotations opposées.

    Il y a la connotation positive, celle du monde « parfait » à laquelle vous vous référez, celle de Leibnitz pour qui « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles », parce qu’à ses yeux, comme création, le monde est effectivement une merveille, et que l' »imperfection humaine », dites-vous, « fait partie du petit jeu ».
    Leibnitz parlait, lui, de l’ombre qui dans un tableau fait ressortir la lumière.

    A côté de cette connotation positive, le mot « monde » est souvent pris avec une connotation négative, par exemple (influence gnostique?) chez Jean l’évangéliste, 3ème épître, 5,19 : » le monde tout entier gît sous l’empire du Mauvais ».

    Le fait que l’homme salisse et menace l’équilibre du monde, cela ne se conteste guère,
    mais ensuite on observe un clivage entre pensée optimiste préférant se référer métaphysiquement à l’idée que le monde est bon,
    et pensée terre à terre, pour qui le trop humain endommage tant la parfaite beauté du monde qu’on n’utilise plus ce mot qu’en un contexte négatif ,
    comme Voltaire ridiculisant Leibnitz, ou l’apôtre Jean, ou la récente Révélation d’Arès (village près de Bordeaux) pour qui « la Vérité, c’est que, le monde doit changer ».

    En tout cas, Alain, j’aime cette complémentarité, que je partage, entre votre optimisme métaphysique devant un monde « parfait » (26 juin, 10h34) et le dénouement de votre rêve éveillé,
    cet appel à rendre à ce « monde » terrestre menacé de mort sa perfection originelle, en rassemblant un « égrégore d’humains suffisamment important ».
    Ce mot « égrégore » je ne le trouve pas dans les dictionnaires, mais comme la Révélation d’Arès dit la même chose avec un vocabulaire biblique en parlant d’une « mission » d’un « petit reste » d’hommes « pénitents » capables de « changer le monde »,
    et comme aussi je retrouve par l’étymologie dans ce terme d' »égrégore » l’idée de sortir du troupeau, je ressens très bien cette fin de rêve à travers mon mode de pensée d’origine juive et occidentale.

    Mais cette idée d’une petite minorité « capable de mettre fin aux agissements de cette folie menaçant de destruction la planète » s’exprime-t-elle aussi dans la (les) spiritualités orientales?

    • merci François de votre commentaire. En fait quand j’ai dit : « le monde restera toujours comme il est, c’est à dire parfait, et ça fait partie du jeu de ce monde que de s’exprimer par l’imperfection humaine.”, je crois que j’ai exagéré. Je ne pense pas vraiment que le monde soit parfait et je n’aime pas du tout être comparé à Leibniz, je serai plutôt du côté de Voltaire.
      En fait, je pense que le monde n’est pas parfait, mais qu’il a un « sens », et que ce sens est évolutif, c’est à dire aller vers toujours plus de conscience et d’amour, pour revenir à la Source, à l’Origine.
      La création, telle que nous en avons une idée plus précise en observant la planète Terre et l’histoire de notre espèce, serait donc une proposition évolutive étrange, ponctuée de cruauté, de violences, de destructions, de bêtises et d’ignorance, pour que la conscience puisse lentement, très lentement se manifester par endroit. Je trouve que tout cela est loin d’être parfait, mais plutôt chaotique et bizarre. Dire que le monde est parfait me semble une élégance intellectuelle, insensible, et Voltaire a bien raison de s’offusquer et de se moquer de son ironie mordante.
      Par rapport à l’idée d’une holarchie de sages conduisant le monde du haut de leur sagesse, à l’opposé d’une oligarchie de malfrats telle qu’elle existe actuellement, je ne vois pas trop d’allusion à cela dans la sagesse orientale, au sens où la politique n’intéresse pas beaucoup les maîtres – à tort à mon avis. Cette idée des sages qui s’impliquent dans la chose publique (la respublica) me semble venir de Grèce et c’est tout à son honneur, même si dans la pratique ces sages ont eu du mal à se faire entendre – voir Socrate et Diogène. En Orient, les maîtres travaillent à l’écart dans des « ashrams », pour libérer les âmes d’abord individuellement. Des gens comme Gandhi ou Nehru sont plutôt l’exception, ils ne semblent pas avoir fait beaucoup de petits…

  4. Catherine B dit :

    Tout étonnée, je regarde ce qui se déroule sous mes yeux et je suis étonnée de ne pas être plus étonnée. Parce que la vie de tous les jours nous met des couches de pré-tout ce que l’on veut, du coup, on perd , on atténue, on balaie le regard qui tue, celui qui tue et balaie les immondices de l’habitude et pourtant l’habitude a aussi ses délices, alors ce n’est jamais marqué, écrit, c’est toujours en route et pourtant il faut s’arrêter sur la route, et ça continue, encore et encore… Aller vers, vert, verre, vair, la chaussure de vair qui nous fait aller du pas de vair vers de(ux) pas de côté… je rêve

  5. Anne-Marie dit :

    « Je décide d’arrêter là l’expérience et de quitter cette foule qui se débat, emportée dans le trou noir « . Tout est là. Il appartient à chacun de se déterminer. Mais c’est vrai que très souvent quand c’est fait trop tôt, au cours des études, sous la pression des parents ou de l’environnement, c’est l’égo qui va l’emporter. Bien sûr tout un chacun a un égo, même les animaux en ont un. Mais ce n’est pas lui qui doit s’exprimer, c’est notre cœur.

  6. François Degoul dit :

    Avant de répondre à vos dernier commentaires, pour mieux vous comprendre, Catherine, je relis toutes vos dernières interventions.
    Dans 11 juillet 12h09 je reconnais bien l’un de ces style qui vous est cher et que j’ai du mal à définir, où je ne comprends à peu près rien en tout cas.

    Comment dire?
    Du psy lacanien jeux de mots sans queue ni tête où le « on » se laisse conduire par les mots sans savoir où l’on va pour savoir qui l’on est?
    Ou bien par là tentez-vous tout de même de faire passer un message aux autres?
    En tout cas ça vient (par mimétisme?) de me suggérer un jeu de mots parlant quoique pas très fin: « tu dis-vague, Catherine ». di-vaguer, vaguer au hasard à droite, à gauche…

    Je préfère vos commentaires plus clairs, comme les derniers (article Baghavad-Gitâ), où vous peignez la rudesse que vous sentez en vous de cette vie qui serre étrangle angoisse et effraie pour nous conduire malgré nous là où elle sait.

    • Catherine B dit :

      Je ne cherche pas à répéter François, j’ai été un cancre à l’école. Je cherche autre chose qu’à répéter même si je répète aussi bien sûr, parfois, c’est forcé. Alors je joue avec les mots car ils ouvrent souvent pour moi un espace de compréhension in–ouïe, qui n’est pas entendu d’habitude. Un espace, un espace où quelque chose d’indicible, d’ineffable cherche à se montrer, à se dire, un espace inhabituel, voilà, j’espère que ça vous ira!

  7. François Degoul dit :

    Deux mois après je relis ce rêve et le trouve toujours aussi beau, aussi parlant.
    Gardons en mémoire et merci Alain de nous l’avoir fait partager.