Vive la médecine anthroposophique !

J’ai toujours eu une certaine fascination pour Rudolph Steiner  :
sa vision, l’anthroposophie, visant à restaurer les liens spirituels de l’être humain m’a interpelé depuis longtemps,
à une époque où j’annotais de toute part son livre « L’initiation, ou comment acquérir la connaissance des mondes supérieurs » :

Mystiques, gnostiques, Théosophes, ont de tous temps affirmé l’existence d’un monde des âmes et d’un monde des esprits, pour eux aussi présents que celui qu’on peut voir de ses yeux et toucher de ses mains (…)
La méditation est le chemin qui conduit l’homme à la connaissance, à la vision du centre éternel indestructible de son essence.

Par la suite, je me suis intéressé aux développements pratiques de son système éducatif et de sa médecine.
Aussi, quand j’ai entendu parlé par hasard du Dr Julien Eschermann, qui exerçait la médecine anthroposophique,
mon sang n’a fait qu’un tour,
j’ai tout de suite eu envie de faire un interview pour le magazine Santé Intégrative (n°43 janvier – février 2015)

Vous avez choisi de vous installer dans un petit village, à Amillis, en Seine et
Marne comme médecin de campagne. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?

En fait, j’ai passé mon enfance à la campagne, au bord de la mer, et j’ai eu envie, après un court passage à Paris, de revenir à la campagne.
C’est une fois arrivé ici que je me suis rendu compte que cette médecine m’appelait : la médecine générale de famille. En effet, je suis très attaché à cette médecine, qui va soigner depuis la naissance jusqu’au grand âge en accompagnant les familles avec un lien si fort.

Pouvez-vous nous expliquer plus en détails votre parcours ?

J’ai fait mes études de médecine à la faculté de Rennes, puis mes premières armes comme médecin remplaçant un peu dans toute la Bretagne. Mais c’est déjà à la campagne que je trouvais le plus de plaisir à travailler, pour la qualité des rapports humains, la qualité d’un respect mutuel entre le patient et le soignant. Je dois dire que j’ai été souvent un peu mal à l’aise en ville avec cette patientèle, certes très variée, mais plus difficile à écouter et à soigner, car cherchant plus de connaissances subjectives et ayant des préjugés sur sa santé.
Bien sûr, cela peut être aussi vu comme un bien – je ne revendique pas le rôle du médecin imposant son point de vue à des ignorants -, mais je trouve qu’à la campagne, il y a un rapport encore assez naturel à la médecine et à la santé.

« naturel », cela veut dire quoi ?

Il y a un rapport qui n’est pas faussé sur ce que l’on peut entendre à droite à gauche sur la santé. Ici, les personnes savent se confier encore à leur médecin naturellement, presque spontanément, sans retenue. Ce rapport, peut-être du fait de la rareté des médecins, devient vite beaucoup plus profond. Les gens vont expliquer leur problématique plus en détail et je ressens une qualité de travail plus intense.
Je pense que cette qualité du soin passe par la distinction nette entre les rôles de médecin et de patient. Le médecin doit pouvoir ressentir ce qu’il y a d’étranger dans son patient, pour le reconnaître et le valoriser à travers ses connaissances et ainsi tenter de le soigner.

Cela revient-il à mettre en avant dans ce métier la relation et son aspect
psychologique ?

Oui, bien sûr, même si je n’ai aucune prétention à être psychologue ou qui que ce soit d’autre. J’essaie d’abord d’être concentré sur mon domaine de compétence, la médecine, en évitant les affects et l’explication des phénomènes sur le plan psychologique.
Je suis dans une relation de confiance, de sensibilité, de ressenti, et même à un niveau spirituel, j’essaie d’écouter le corps, les émotions et l’âme.

Mais avez-vous le temps ? Le temps de la consultation est-il différent ici ?

C’est le problème qui me chagrine le plus.
Je me rends compte qu’étant dans une région “sous dotée en médecins”, je suis de plus en plus débordé.
Le temps c’est le grand problème de mon métier.
La médecine générale actuelle est organisée de telle manière que vous ne pouvez pas passer plus d’un quart d’heure pour chaque patient et malheureusement, je suis bien obligé de rappeler cette règle à mes patients. Aussi j’en suis arrivé à un moment où se pose pour moi le choix de la « déconvention », pour être totalement libre de mon temps et de mes honoraires, avec bien sûr le grand inconvénient que cela ferme les portes à certains patients. Cependant je refuse de porter la responsabilité des errements de nos politiques qui font toujours le choix de l’économie dans le domaine de la santé !
Actuellement, je passe en moyenne un quart d’heure par personne, mais il m’arrive de programmer à l’avance, avec l’accord du patient, un temps de consultation plus long, pour pouvoir écouter – c’est surtout l’écoute qui prend du temps.
Je suis convaincu que la médecine est basée sur l’écoute, c’est 75 % du diagnostic, ensuite il y a l’examen clinique et les examens paracliniques.
De nos jours, on a oublié la sémiologie, les signes cliniques, c’est dramatique. Par exemple dans l’appendicite, on vous saute dessus avec l’échographie et les prises de sang. Si la douleur persiste, on vous dit « vous ne pouvez pas avoir mal, vous avez des examens normaux ». C’est aberrant, on fait les choses à l’envers, si le patient vient, c’est qu’il a mal.
Il faut revenir au point de départ, savoir l’écouter, mais bien sûr, cela prend plus de temps. Un de mes livres de chevet, c’est « Redécouvrir l’examen clinique » d’Olivier Blétri, c’est un livre merveilleux. Il permet de faire des diagnostics très précis, souvent avant la technologie, mais surtout il permet de retrouver le lien avec le patient ; celui-ci voit bien que le médecin s’intéresse réellement à son problème (Par ailleurs, je ne fais jamais attendre les personnes plus de cinq minutes, c’est un problème de respect mutuel.)

Si je comprends bien vous faites une critique de la médecine actuelle de plus en plus technologique ?

Oui et non. D’un côté, cette technologie est éminemment utile et il faut la développer toujours davantage, mais son indication doit être bien posée, à sa juste place.
Aujourd’hui, parce que la profession souffre d’un juridisme ambiant, par exemple si vous ne faites pas un scanner à quelqu’un qui a mal à la tête, on va vous le reprocher en cas de rupture d’anévrisme, pourtant imprévisible et souvent indétectable, même au scanner.
La technique va supplanter peu à peu tout le reste, et ce n’est pas normal. La technologie est une ingéniosité qui doit être au service de l’intelligence humaine et non le contraire.
Finalement je me rends compte que je fais une médecine un peu « rétro », à l’ancienne. Par exemple, j’ai choisi d’être tout seul, même si je n’ai rien contre la médecine de groupe, au contraire, c’est sûrement l’avenir…

Pourquoi est-ce l’avenir ?

Parce que les jeunes médecins veulent cela. Il y a partout des projets pour instaurer des maisons médicales, des maisons de santé, à grand coup de subventions publiques.
En fait, il me semble qu’on nivelle vers le bas. On veut réhabiliter « l’officier de santé » du 19e siècle, que l’on va appeler « infirmier clinicien ». On va mettre dans une maison de santé un ou deux médecins pour faire des protocoles, voir les cas compliqués et chapeauter le tout, tandis que les infirmiers vont faire les petites prescriptions courantes – c’est ce que j’ai compris de ce projet, je crois ne pas être le seul.
Je souhaite l’évolution de la médecine, vers une liberté sans contrainte, un domaine sacré et indépendant du juridique et de l’économique ; malheureusement nous sommes dans une époque de plus en plus liberticide.

Passons maintenant à la médecine anthroposophique. Qu’est-ce qui vous a amené à prendre ce virage ?

D’abord j’ai commencé par des études de médecine classiques, c’est la base de tout.
Ensuite il y a eu des rencontres. Cela a commencé sûrement quand j’étais petit : je me rappelle que ma mère m’emmenait voir un acupuncteur, un chiropracteur et également un médecin anthroposophe. En fait j’ai commencé à être soigné par toutes sortes de médecines complémentaires sauf la médecine classique (rire).
Puis j’ai fait consciencieusement mes études de médecine en rejetant un peu tout cela, pensant que ce n’était pas sérieux.
Finalement, il y a quatre, cinq ans, j’ai dû recevoir le programme d’une formation à l’anthroposophie. Cela me disait quelque chose et je me suis rappelé qu’une amie de ma mère, infirmière, m’avait prêté un livre de Victor Bott « La médecine anthroposophique ». Je l’ai lu et cela m’a paru très bien, comme une évidence.
Je me suis inscrit alors à des formations.

C’est une formation comment ?

C’est une longue formation, on se forme toute sa vie !
Je suis déjà trois formations différentes et la plupart de mon temps libre passe à cela. Il y a en fait beaucoup de formations ; aucune n’est encore officielle, mais cela devrait venir. Il y a des formations très pratiques, qui apportent des outils de prescription concrets style recettes de cuisine, et d’autres à orientation beaucoup plus théoriques et philosophiques.

Comment allez-vous vous y prendre pour nous présenter cette médecine anthroposophique ?

Il faudrait être un vieux sage pour résumer en des formules très simples toute la richesse de cette médecine.
Néanmoins je vais essayer de vous dire ce que je pense savoir et ce que je ressens de cette médecine.
D’abord, la première chose, la plus importante : j’aimerais tellement que se réconcilie la médecine académique et la médecine anthroposophique (M A), car elles sont complémentaires.
La M A est née d’une philosophie de l’homme, celle de Rudolph Steiner (1861- 1925) qui s’est basé lui-même sur les travaux de Goethe. C’est une philosophie pour comprendre le fonctionnement et les rapports de l’homme dans son environnement et l’univers en général.
Cette approche est scientifique au sens large du terme, car elle étudie la vie de l’homme. Je la mets un peu volontairement en opposition avec la science classique physico-chimique, qui a toujours étudié des phénomènes morts. Cela peut paraître bizarre, mais cette dernière a commencé par étudier des cadavres ; ensuite sous un microscope, in vitro, dans un tube, on a étudié les mécanismes biochimiques morts ou artificiels, et même si on étudie un résultat chez un être vivant, on va prélever du sang ou des urines, c’est à dire en excluant un mécanisme de son contexte.
Cela est bien aussi, car c’est complémentaire : nous avons d’un côté une médecine qui connait très précisément les mécanismes biochimiques, et de l’autre une M A qui va étudier précisément l’homme dans ses ses rapports à la vie.
Une des visions de la vie en M A, c’est de considérer l’homme sous quatre aspects :
il y a d’abord son corps physique que l’on connait très bien par la médecine classique ;
mais cet assemblage de molécules est mu par un autre corps, que l’on appelle « le corps de vie » – il était appelé autrefois le corps étherique, mot que l’on emploie moins maintenant pour éviter tout ésotérisme. Ce corps de vie est partagé avec le monde végétal et animal.
Ensuite, au niveau humain, il y a le corps de sensibilité (ou corps astral) que nous partageons avec le monde animal; c’est le psychisme avec l’importance des émotions ; ll est invisible, mais nous pouvons en ressentir les effets, nous pouvons l’éprouver.
Enfin le dernier corps est le corps du Moi, c’est l’organisation du moi le plus intime, ce qui fait la conscience de son individualité et différencie l’homme des animaux. C’est la possibilité du retour sur soi, de la conceptualisation du miroir de soi-même.
Tout cela constitue un outil intellectuel et spirituel, permettant de comprendre lesfonctionnements qui échappent à la simple étude du corps physique, et sont pourtant bien utiles et bien réels.
ll existe d’autres angles de vue de l’organisation du vivant : un triple pôle ou “tripartition” : un pôle métabolique qui donne de la chaleur, un pôle neuro-sensoriel et un pôle rythmique, mais ne complexifions pas trop.

Comment cette vision va s’appliquer pratiquement en M A ?

Parlons tout de suite des traitements.
Rudolph Steiner va proposer de multiples traitements qui sont toujours utilisés et fonctionnent très bien. Certains font d’ailleurs l’objet d’études scientifiques très sérieuses . Ces traitements viennent des trois règnes : le minéral, le végétal et l’animal.
Le minéral ce sera par exemple la silice, les métaux comme l’argent, l’or, le cuivre, la vivianite, la sidérite, etc. Ils vont être utilisés prioritairement pour agir par exemple sur le corps du Moi. Tandis que les médicaments d’origine végétale s’adresseront davantage au corps de sensibilité en le vivifiant car ils portent des “forces de vie”, les médicaments d’origine animale (par exemple l’organothérapie) au corps de vie…

Comment choisissez-vous ces médicaments ?

Il y a d’abord des prescriptions d’usage pour des pathologies, comme des recettes toutes faites. Mais on ne va pas traiter un asthme  de la même manière chez une personne plutôt ronde, joviale, parlant beaucoup, et une personne très “neurosensorielle” plutôt triste : on ajoutera de la belladonne à la première et de l’arsenic à la deuxième.

Cela ressemble un peu à l’homeopathie et ses profils psychologiques ?

Oui, il y a beaucoup de ressemblance, beaucoup de points communs, et il y a même des médicaments communs. Mais les médicaments anthroposophiques ont aussi certaines particularités.
Pour les minéraux par exemple, le choix est souvent fait d’utiliser le minéral tel qu’on le trouve dans la nature sous fome de minerai – ainsi la vivianite plutôt qu’un phosphate de fer obtenu arificiellement.
Il y a aussi des médicaments très spécifiques à l’anthroposophie comme les “métaux végétabilisés” et les “miroirs métalliques”. Dans la pharmacopée homéopathique on prend un métal et on le dynamise. En anthroposophie, on va d’abord distiller ce métal, l’évaporer et le récolter sur une paroi sous forme d’un miroir métallique. C’est une sorte de renouvellement du métal et des forces thérapeutiques qu’il porte.

Donc la médecine anthroposophique a sa propre production de médicaments ?

Oui, la plupart des médicaments sont fabriqués chez Weleda ; c’est le seul laboratoire en  France, alors qu’en Allemagne, il y en a plusieurs. Weleda a été créé par Rudolph Steiner en 1921 et son siège social est en Suisse. Les produits anthroposophiques sont très présents actuellement par le biais de la marque Weleda, mais aussi des produits Wala créés par Rudolf Hauschka, un contemporain de Rudolf Steiner.

Qu’est-ce que la médecine anthroposophique peut amener face aux maladies
graves actuelles, comme le cancer ?

Il ne faut pas prétendre apporter quelque chose à nous tout seul.
Dans le domaine du cancer en particulier, nous sommes là pour un traitement seulement adjuvant : la personne a sa chimiothérapie, sa radiothérapie et on va essayer d’en amenuiser les effets indésirables et de revitaliser le patient ; ça s’arrête là.
Le médicament allopathique va chercher à entraver un processus, les médicaments sont pour la plupart « anti » ; on va donc donner un antiparkinson, et moi de l’autre côté, conjointement au traitement allopathique optimisé, je vais essayer de soutenir les fonctions avec un médicament « pro- », par exemple soutenir le coeur avec une préparation très connue en anthroposophie « primevère, chardon et jusquiame », et tout de suite il y a une amélioration.
Il faut vraiment être sage, et ne pas rentrer dans un sectarisme dans un sens comme dans l’autre. Les anthroposophes qui ne pensent faire que l’anthroposophie, ce n’est pas sérieux. Les deux médecines sont parfaitement complémentaires, elles ont chacune à y gagner.
La première définition de l’Anthroposophie, c’est un “élargissement de l’Art de guérir” !

Est-ce que vous pouvez dire que vous faites entrer la spiritualité dans cette
médecine et de quelle manière ?

Il faut d’abord savoir ce qu’on entend par spiritualité. Pour moi c’est l’activité de l’esprit, dont on pourrait dire qu’elle manque actuellement, au sens où c’est le corps physique et les émotions qui sont privilégiés. Il faut bien la distinguer du “religieux” ; il n’y a rien de confessionnel ici. C’est le problème de l’interprétation du mot “spirituel” et aussi de sa traduction de l’allemand “Geist”.
La question c’est comment susciter cette activité ou cette curiosité de l’Esprit ?
Encore une fois, cela va passer par le dialogue et l’écoute – il n’y a pas de médicament pour l’Esprit (rire). Cela passe en fait par des choses très simples : les gens viennent nous voir pour quoi ? Bien sûr ils viennent pour une angine ou un cancer, mais le problème c’est comment ils vivent, quelles sont leurs activités, leurs plaisirs, leurs problèmes, et cela peut passer par la confrontation : « est-ce que ça vous plaît de vivre ainsi ? Est-ce que vous voyez faire cela toute votre vie ? ».
Je dirai modestement que mon rôle alors est de tenter de leur faire prendre un certain recul sur ce qui leur arrive. Combien de fois des gens viennent me voir avec une angine, je leur pose la simple question «comment ça va dans votre vie en ce moment ? » et je tombe toujours sur cet aspect de rupture dans une destinée, de perte de repère par rapport à ce qu’on voulait atteindre, de perte de sens. En anthroposophie, la “maladie” est souvent perçue comme un processus “normal” mais au mauvais endroit.
Cette question est très intéressante ; le Dr Kempenich qui est un des grands spécialistes experts de la M A en France, il est à la fois anthroposophe et cancérologue, – il a écrit un très bon livre sur le sujet – il explique une certaine psyché du sujet cancéreux, en particulier une sorte de déconnexion à la spiritualité : “on fait des choses qu’on n’a pas envie de faire”.
Notre rôle, et c’est celui de tout soignant, serait alors de faire réfléchir à la question « comment être bien dans sa peau »

Il y a quelques années, la M A a eu des ennuis avec la Miviludes en étant accusée
de secte. Qu’en pensez-vous ?

Je crois savoir que la Miviludes a inscrit la M A comme secte de façon préventive, mais elle n’a pas encore évalué son propos. C’est un peu ennuyeux de faire ainsi les choses à l’envers.
En réalité, il est marqué « risque de dérive sectaire », donc ce n’est pas forcément une secte et ils ont le droit de se poser des questions.
Mais au préalable, il faut se poser la question de la définition d’une secte. Si j’étais une secte ou un gourou, je dirais à mes patients : « abandonnez tous vos traitements allopathiques et ne prenez que ce que je vous donne » : ce serait dramatique. Donc, dans une dérive sectaire, il y a la perte de la liberté de choix et derrière il y a souvent une question financière.
Pour le 1er critère ce n’est pas du tout cela, la M A est « un élargissement de l’art de guérir » ce qui est d’ailleurs le titre d’un livre de Rudolf Steiner.
Par ailleurs, il y a sûrement comme partout des gens “sectaires”, et il y en a beaucoup en médecine conventionnelle aussi ; ainsi certains vont vous dire en se basant sur leur “esprit” scientifique « je n’y crois pas » en parlant de la M A, mais justement, il ne s’agit pas d’une croyance, puisqu‘il y a plus de 300 études scientifiques qui prouvent l’efficacité des médicaments anthroposophiques.
En Allemagne il y a deux hôpitaux anthroposophiques, dont un à Berlin (Havelhöhe). Tous les étudiants en médecine sont sensibilisés à la M A ; d’ailleurs l’Allemagne et la Suisse la reconnaissent officiellement et la prennent en charge par leur système d’assurance. Elle est enseignée à la faculté et on peut mettre son titre sur sa plaque.
Ici on est toléré, d’un côté inscrit comme une secte éventuelle, de l’autre nos médicaments sont remboursés par la Sécurité Sociale, car la distinction entre homéopathie et anthroposophie n’est pas faite.
Mais, actuellement, il y a aussi des choses qui vont dans le bon sens : le Dr Kempenich est responsable d’un nouveau Certificat Universitaire “Formation de base en Médecine Anthroposophique” à l’université de Strasbourg ainsi que de nombreuses formations continues universitaires dans le cadre du DPC (Développement Professionnel Continu).

Bibliographie
Rudolph Steiner « L’initiation, ou comment acquérir la connaissance des mondes supérieurs » ed. Triades
Rudolph Steiner « Les bases spirituelles de l’éducation »
Victor Bott « la médecine anthroposophique » ed. TRIADES
Joseph Hemard Dubreuil « Qu’est-ce que la médecine anthroposophique ? » ed.TRIADES
Dr Kempenich « Le cancer – De la cellule à la conscience » ed. de l’APMA
Sites internet
site de l’APMA (Association des Patients de la Médecine Anthroposophique) www.apma.fr/
site du laboratoire Weleda : ww.weleda.com

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6 réponses à “Vive la médecine anthroposophique !”

  1. Myreille Bédard dit :

    Merci de nous permettre de partager avec vous cet entretien très intéressant. J’ai toujours cru qu’au fil de l’évolution de la médecine moderne, il y avait un aspect plus humain et spirituel, dans le sens que votre invité l’explique, qui avait été abandonné. Et je trouve cela d’autant plus vrai dans le traitement de maladies mentales, comme la dépression. Étant impliquée dans ce domaine à divers égards, je constate que ce fléau du cancer de l’âme qui touche la société occidentale nous parle, entre autres, d’un problème de sens. J’écris d’ailleurs un livre à ce sujet.

    • Merci Myreille, vous avez écrit quel livre ? Merci de nous donner la référence, cela peut intéresser certains d’entre nous.
      Je suis bien d’accord avec vous : la dépression est multidimensionnelle, c’est aussi des problèmes émotionnels anciens, c’est des problèmes de nourriture ou d’hygiène de vie, des problèmes d’un environnement social délétère, etc, mais c’est d’abord un problème de Sens, au sens spirituel du terme ; il s’agit d’une société et d’êtres humains qui ont perdu le Sens de la vie humaine, le sens de l’Evolution intérieure.

  2. Michelle dit :

    Je trouve cette réflexion très intéressante et pleine de bon sens.
    Merci de nous la faire partager et peut-être permettra-t-elle de nous interroger sur nos états d’âme.

  3. caroline dit :

    Merci infiniment pour ce très bel article

  4. anny dit :

    Merci de tous ces articles. L’homme est un tout associé au tout de la nature immense. Il l’oublie en ce moment, il se sépare de son corps, il se sépare du monde environnant, il veut dominer. C’est devenu un cerveau perdu dans un univers qu’il rejette, voir les élevages industriels où le vivant est chosifié…
    Il serait bien qu’il se relie à ses organes, intelligents, qu’il soit un avec eux. Qu’il se relie à sa planète, qui n’a pas besoin de lui pour survivre. Alors qu’on a besoin d’elle pour être.
    Il serait bien qu’il retrouve le sens de l’humilité et de l’émerveillement, de la synthèse, de la globalité, du non spécisme, à l’intérieur et à l’extérieur de lui : sa survie en dépend à présent.
    Bien sincèrement à tous ces lecteurs et auteurs si intéressants.
    Anny

    • C’est exactement cela Anny, avec un néologisme « le spécisme » qui me plaît bien, et que j’appelle l’intégrisme, l’unidimensionnalité de la technoscience triomphante, alors qu’il s’agit de retrouver une vision intégrative de l’être humain, globale, multidimensionnelle, qui nous permettrait de retrouver l’harmonie perdue.
      Heureusement individuellement – à condition de se protéger d’un environnement délétère – c’est encore possible, surtout dès qu’il s’agit de sa santé. avec beaucoup de vigilance et de pleine conscience.
      Il est possible encore de s’en sortir, et il y a même quelques médecins se comptant sur le doigt de la main, qui peuvent vous aider.